Im Tae est folle amoureuse de Keon, un jeune mannequin en vogue. Cependant, son peu de féminité aussi bien du coté physique que de son caractère ne lui laissent que peu de chances de conquérir le cœur de cet être déjà inaccessible de par son statut. Par chance, son cousin, qui ressemble à Im Tae comme deux gouttes d’eau, fréquente le même lycée que Keon et est prêt, moyennant quelques dons, à laisser cette dernière prendre sa place et vice-versa.
C’est donc au travers de cette histoire à la Family Compo (de Tsukasa Hojo) ou Mint na Bokura (de Wataru Yoshizumi) que notre héroïne va pouvoir rencontrer Keon ainsi que son ami d’enfance Kim, et va avoir la drôle de surprise de découvrir qu’ils font tous deux partie d’une bande de voyous notoires...
Ancré dans la narration classique d’un shojo manga, Kill me Kiss me dit K2, se démarque de cette étiquette par un coté action/baston très présent, régulièrement adouci par des passages à l’eau de rose qui feraient rougir Naoko Takeuchi elle-même tellement ces derniers peuvent paraître impromptus et gauches. L’auteur nous donne l’impression de ne pas prendre parti pour un genre particulier, ce qui peut dérouter un lecteur habitué aux codes du shojo classique.
Le dessin, bien que maîtrisé, paraît à certains moments hasardeux, et flirte avec les canons graphiques de One piece (shonen) et Peach girl (shojo), mélange insolite que je laisse au jugement des lecteurs.
K2 est un manhwa à lire ne serait ce que par curiosité, dans lequel on sent toute l’influence du Japon géographiquement proche, mais qui manque cruellement d’originalité tant au niveau graphique que scénaristique.
Arnaud Armant
La tête dans les images
Radio Campus Bordeaux 88.1 FM
(par Anh Hoà Truong)
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