Juri, notre héroïne, fait cause commune avec celle à qui elle s’opposait jusque-là : Majima. C’est que la première en veut à la seconde d’avoir participé à l’enlèvement de son neveu, tandis que la seconde tient la première pour responsable de la disparition de ses parents et de son frère, coincés il y a bien des années dans le monde statique et transformés en Régents. Pourtant, les voilà associées pour ramener les Régents à ce qu’ils pouvaient être avant leur transformation.
De l’action donc, au programme de ce 4e tome de Kokkoku, car l’affrontement avec les maîtres du monde statique s’avère particulièrement périlleux. Avec toujours cette manière de creuser personnages et mythologie à mesure que certains mystères se trouvent éclaircis. L’histoire familiale de Majima gagne en profondeur, son acolyte en épaisseur, tandis le père de Juri se révèle plus inquiétant que jamais sous ses airs débonnaires. Des moments intenses, des passages émouvants, en quelques planches dont le mutisme semble faire écho au caractère figé de l’espace dans lequel évoluent nos héros.
La nature des Régents se précise dans le même temps et les manœuvres du dirigeant de la secte Amour véritable donnent une nouvelle portée au monde statique. Si l’intrigue avance, finalement peu, dans ce volume, on continue à explorer un monde intrigant et à suivre les agissements de protagonistes intéressants. La série de Seita Horio poursuit ainsi son chemin de façon toujours aussi plaisante.
(par Aurélien Pigeat)
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Kokkoku T4. Par Seita Horio. Traduction Satoko Fujimoto et Anthony Prezman. Glénat Manga, collection Seinen. Sortie le 23 septembre 2015. 208 pages. 7,60 euros.
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