Long et pénible est le parcours de tout soldat voulant prétendre un jour au titre de Space Sniper. Sans pour autant être une partie de plaisir, Les capacités physiques et la force morale du jeune Preko lui laissent présager l’espoir d’aboutir un jour à cette consécration ultime. Un objectif d’autant plus important qu’en accord avec le Colonel Kimbell, il permettra d’effacer définitivement toutes traces de sa planète d’origine.
Derrière cette partie classique et finalement peu originale du rude métier de soldat d’élite, Nicolas Mitric, qui s’est chargé de scénariser cette suite, tente d’ajouter une double intrigue. La première est liée à la disparition de l’équipage du Zimus, le vaisseau qui récupéra Dragan sur la Planète de Glace, alors que l’autre touche aux raisons qui ont amené Mitch Preko sur cette fameuse planète. Si la seconde s’avère vite superficielle, la première, passé quelques incohérences scénaristiques, entraîne le lecteur dans un jeu de pistes intrigant.
L’intérêt de cet album s’impose définitivement grâce au trait de crayon impeccable de Christophe Alliel. Que se soit dans le découpage de ses planches ou dans sa manière de dessiner, il en ressort une forte, mais maîtrisée, influence des comics américains. Son trait est en plus tout à fait raccord avec celui de Mitric dans le Secret du Sniper. Un continuité bienvenue.
Au final, ce douzième tome relève largement le niveau de l’Île des amantes religieuses, onzième tome et réel premier raté d’une série qui avait jusqu’alors surfé sur les vagues de l’excellence. Un réel soulagement quand à l’avenir d’une des grandes sagas de science-fiction du moment.
(par Olivier Wurlod)
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