Orphelin depuis un terrible attentat survenu huit ans plus tôt, Shinkurô Kurenai travaille maintenant comme médiateur en parallèle de ses études. Ce rôle lui demande d’intervenir dans diverses situations afin de résoudre des conflits avant qu’ils ne s’enveniment. Il est aidé dans cette tâche par Ginko, une amie d’enfance qui lui fournit les renseignements dont il a besoin. Mais tout semble s’être compliqué le jour où a débarqué dans sa vie une petite fille au tempérament de feu.
D’abord roman de Kentarô Katayama, Kure-nai a donc eu droit à ses adaptations en manga et série animée. Avec Hideaki Koyasu au scénario et Daisuke Furuya au storyboard, Yamato Yamamoto signe ici son premier manga. Le dessin remplit bien son rôle : le style est agréable, maitrisé, et le découpage est assez efficace. En revanche, c’est du point de vue scénaristique que ce tome 1 perd un peu l’équilibre.
Alors qu’on nous promet un thriller frénétique teinté de drame psychologique, on se retrouve devant des épisodes bien gentillets, sans réelle profondeur (ou presque). Certaines scènes sont heureusement plus intéressantes, notamment les flashbacks expliquant les évènements passés ayant marqué Shinkurô. Les relations entre les différents personnages ne sont pas encore très claires, tout comme les fonctions du héros qui semble plus souvent employé comme garde du corps plutôt comme médiateur.
Malgré de bons points, Kure-nai démarre sur quelques réserves, la faute à un mélange d’ambiances mal équilibré et à des faits manquant de cohérence. Espérons que la suite ne nous donne pas raison.
(par Baptiste Gilleron)
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