Ce one shot se présente comme un petit trésor trouvé dans une brocante. Rappelant les romans d’aventure de Jules Verne de par sa couverture et ses 23 gravures, ainsi que les livres jeunesse du XXe siècle grâce à ses 146 images légendées, Alexandre Kha nous propose une découverte du monde surprenante et originale.
L’histoire commence avec la première phrase d’un film expérimental de science-fiction, La Jetée de Chris Marker : « ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance ». Cette image, qui fait rêver notre héros, le chat Nemo Lowkat, est justement une gravure du tombeau des Ming tirée des « Voyages extraordinaires » de Jules Verne.
A partir de là, le chat-photographe va sillonner le monde, aller à la rencontre des autres et voir des lieux fascinants, dans le but d’attraper et de ramener des images de ses périples lointains.
L’album est formé de plusieurs chapitres-étapes : Japon, Amérique Latine, URSS ou encore Paris, avec ces deux compagnons, le chat Guillaume-En-Egypte et la chouette Anabase, qui le logent.
Le graphisme, entre l’illustration jeunesse et les films de Tim Burton, envoûte grâce à ces personnages filiformes et les jeux des nuances de gris. L’Attrapeur d’images est en effet une histoire en noir et blanc, ce qui accentue le côté rétro et fantastique du récit.
Une bande dessinée à la fois poétique et philosophique sur la vie, la mort, le monde, et toutes les images qui nous habitent.
(par Morgane Aubert)
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