Albums

L’Avocat T. 1 - Jeux de loi - Par Laurent Galandon, Frank Giroud et Frédéric Volante - Le Lombard

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 septembre 2015                      Lien  
Dans un scénario complexe, Galandon et Giroud nous donnent à découvrir le quotidien d'un avocat amené à défendre les laissés-pour-compte, mais aussi les causes perdues, pour ainsi dire le diable en personne...

"L’incertitude dans la conscience est la marque de l’injustice" disait Cicéron. Toute le joute entre un accusé, son avocat et ses juges tourne autour de cette maxime énoncée il y a plus de 2000 ans maintenant. Souvent, on ne comprend pas pourquoi certains avocats prennent sur eux de défendre des assassins sadiques, des génocidaires, de véritables monstres... Ce rituel est pourtant nécessaire car il éclaire les actes et lève précisément les incertitudes, permettant ainsi d’administrer la sentence avec toute la rigueur, mais aussi la justesse, de la loi.

L'Avocat T. 1 - Jeux de loi - Par Laurent Galandon, Frank Giroud et Frédéric Volante - Le Lombard
L’Avocat T. 1 - Jeux de loi - Par Laurent Galandon, Frank Giroud et Frédéric Volante - Le Lombard

Maître Léopold Sully-Prudhomme fait partie de ces défenseurs de l’impossible. S’il est d’un côté "l’avocat des gueux", il est capable de défendre dans le même mouvement un tortionnaire accusé de crimes contre l’humanité. Mais à arpenter ainsi les marches de l’enfer, reste-t-on exempt de toute tentation ? Reste-t-on du bon côté de la justice ?

C’est dans cette zone d’ombre que Laurent Galandon et Frank Giroud puisent la ressource de leur scénario. S’inspirant librement de la vie de Jacques Vergès, surnommé "l’avocat des diables" pour avoir défendu le criminel nazi Klaus Barbie, le terroriste Carlos, le président ivoirien Laurent Gbagbo, Tarek Aziz, le ministre des affaires étrangères de Saddam Hussein, ou encore le dictateur yougoslave Slobodan Milosevic, ils montrent les rouages des prétoires et les dilemmes que doit parfois affronter un défenseur qui, le plus souvent, ne tire pas profit des justes causes alors que les criminels le paient très bien...

Frank Giroud et Laurent Galandon sont coutumiers de ces récits qui redonnent la mémoire aux réprouvés, qui défendent une cause sociale. Dans cette nouvelle histoire honnêtement mise en images par Frédéric Volante, ils nous font découvrir un avocat idéaliste qui va devoir trouver son chemin dans les méandres tortueux de la justice, des affaires et de la politique.

L’Avocat T. 1 - Jeux de loi - Par Laurent Galandon, Frank Giroud et Frédéric Volante - Le Lombard

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

- Commander cet album sur Amazon ou à la FNAC

Le Lombard
 
Participez à la discussion
12 Messages :
  • "[1] L.S.D. ! Les scénaristes font parfois des choix stupéfiants !" L.S.D.? Léon Sully-Prudhomme, ça fait plutôt L.S.P., ce qui n’est l’acronyme de rien d’autre. N’est-ce pas plutôt vous qui auriez accompagné Lindingre dans la descent d’un -je cite- "lutrin" de beaujolais ? ;-)

    Répondre à ce message

    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 septembre 2015 à  21:54 :

      Vous avez raison, c’est moi qui ait été stupéfiant. J’ai dû bouffer un truc bizarre ;) Je retire du coup.

      Répondre à ce message

  • Bonjour.
    Question : est-on assuré d’avoir un n°2 un jour ?
    Ce type d’album ne connait pas toujours de suite (cf. "Media", "Les Z", ...)

    Répondre à ce message

    • Répondu par romi le 16 septembre 2015 à  10:45 :

      effectivement, je serais curieux de connaitre la proportion de séries qui s’arrêtent au numéro 1 pour cause de "flop".
      pour ma part je ne commence jamais une série avant qu’il n’y ait plusieurs tomes de sortis ,ce qui n’est pas un garantie de bonne fin mais limite les risques de se retrouver avec une série "orpheline" avant la conclusion , j’aime pas ça , j’ai l’impression de m’être fait avoir...

      Répondre à ce message

      • Répondu le 16 septembre 2015 à  20:46 :

        Bravo ! Si tout le monde fait comme vous, il n’y aura jamais de tome 2. C’est étrange, ces gens qui se plaignent d’un phénomène dont ils sont responsables... Un peu comme ceux qui se plaignent de nos responsables politiques mais qui ne vont jamais voter...

        Répondre à ce message

        • Répondu par romi le 17 septembre 2015 à  17:11 :

          désolé de persister mais effectivement , marre d’attendre le n°2 qui ne vient jamais .
          Personnellement je suis beaucoup plus enclin à acheter un one shot même cher ou une BD annoncée d’emblée en 2 ou trois tomes qu’une hypothétique série dont on ne verra jamais le bout si ça n’a pas de succès ou qui sera étirée en longueur à l’infini si ça en a , une fois le pigeon de lecteur accroché, je dois avoir plus de 1500 volumes dans ma bédéthèque personnelle donc je pense bien participer au marché de la BD et ne pas avoir de leçon à recevoir , quant à la comparaison avec la politique c’est du grand n’importe quoi, permettez-moi de vous le dire

          Répondre à ce message

    • Répondu par Guerlain le 16 septembre 2015 à  12:48 :

      Si tout le monde attendait d’avoir la certitude d’avoir un tome 2 pour acheter, ce qui revient à ajourner l’achat du tome 1 pour attendre la sortie du tome 2, les ventes des premiers tomes seraient en chute libre, et de nombreuses séries seraie nt arrêtées juste parce que les acheteurs potentiels attendaient pour voir... et c’est tout vu.
      Si un album vous tente, achetez-le.
      Des membres de BDGest avaient fait l’exercice et s’étaient rendus compte que, malgré l’idée répandue, les séries arrêtées au tome 1 ne concernent qu’une fraction des nouvelles séries (de mémoire, de l’ordre de 10%, loin des chiffres catastrophistes qu’on entend parfois, et ces arrêts peuvent avoir de multiples facteurs). Cela dit, on peut effectiuvement se demander si le format du 46 planches avec parution annuelle, qui est encore la norme, est toujours adapté au mode de consommation des lecteurs, mais c’est un autre débat.

      Répondre à ce message

      • Répondu par Yo le 16 septembre 2015 à  19:07 :

        Je partage complétement votre dernier paragraphe. Il serait temps qu’il enfin lieu ce débat !

        Répondre à ce message

        • Répondu par MD le 16 septembre 2015 à  19:53 :

          Un éditeur au moins semble avoir pris conscience de ce problème. Oui, il y en a marre d’attendre la suite ou la fin, le format de l’album classique de 44 pages qui se lit en une demie-heure correspond à celui du feuilleton TV, mais dans ce cas, on a doit à un ou deux épisodes chaque semaine, pas une fois par an ce qui correspond au délai de fabrication d’un album classique bien réalisé !
          Le nom de l’éditeur : Dargaud ! Voyez un peu Tyler Cross, par exemple. Mais il y en a d’autres !
          Dupuis avec Aire Libre et le Lombard avec Signé ont également pris conscience de ce problème.

          Et Futuropolis et Casterman font aussi des tentatives...

          Répondre à ce message

      • Répondu par Sergio SALMA le 16 septembre 2015 à  21:18 :

        Ah, le fameux problème des tomes 1. Plusieurs nouveautés dernièrement ont été proposées avec sorties des n°1 et 2 très rapprochées. On voit même les 2 premiers tomes sortir en même temps.

        Quant à la pertinence de publier à ce rythme annuel et cette pagination précise, difficile de trancher. Il faut d’abord savoir sur quel terrain on se situe, il y a tellement de formes de livres , de désirs d’auteurs et d’éditeurs. Mais un fait est indiscutable c’est la liste des 15 ou 20 best-sellers . Sauf rare exception, c’est encore les 46 CC qui sont les maîtres des meilleures ventes et ceux qui sont une espèce de rendez-vous , annuel ou 1 fois tous les 2 ans, souvent dans le dernier trimestre. D’où la volonté des éditeurs de perpétuer cette configuration.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 21 septembre 2015 à  11:07 :

          sans doute que les meilleures ventes restent du 46CC, mais il faut peut-être relativiser sur la fait qu’il s’agit souvent de séries très bien installées (Astérix, XIII), ou des gags/histoires courtes (Titeuf). De vieilles marmites qui font de la bonne soupe mais qui ne durera pas éternellement et la relève tarde à se mettre en place (pas en terme de qualité, mais de vraies locomotives éditoriales)

          Répondre à ce message

    • Répondu par Frederic Volante le 26 septembre 2015 à  17:42 :

      Bonjour as tous...le tome 2 et 3 vont surement sortir...
      Le deuxième cycle (tome 4,5,6) ? Il dépendra des ventes , comme toujours :)
      Frederic Volante

      Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Albums  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD