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L’Héritage d’Emilie - T4 : Le Rêveur - Par Florence Magnin - Dargaud

Par Nicolas Anspach le 27 juillet 2006                      Lien  
Les talents d'illustratrice et de miniaturiste de {{Florence Magnin}} nous avaient subjugués dans les deux diptyques qu'elle avait réalisés avec le scénariste {{Rodolphe}}. En signant {L'Héritage d'Emilie}, le quatrième tome de la série {le Rêveur}, elle témoigne d'une parfaite maîtrise narrative mise en valeur par un dessin éblouissant !

Emilie, jeune danseuse au Moulin-Rouge, apprend de la bouche d’un notaire qu’elle est l’héritière d’un manoir en Irlande. Alors que l’Europe se remet à peine ses blessures de la première guerre, elle décide de se rendre dans le Connemara, où John Hatcliff, le frère de son trisaïeul, a fait fortune. La jeune femme, très candide, n’est pas surprise que l’héritage du lointain ancêtre ait mis plus d’un siècle à revenir à sa famille...

Durant son voyage, la belle danseuse lit le journal de John Hatcliff. Elle est étonnée par les aventures que relate son « oncle ». Il y parle d’un tombeau secret, enfoui dans les landes, qui abriterait la dépouille d’une femme. Sans scrupule, Hatcliff lui déroba parures et objets précieux, avant de voir ce tombeau englouti par des vagues, comme provoquées par une force maléfique. L’aventurier construisit un château au dessus de la crypte... Au-dessus de la terre qui lui a permis de faire fortune...

Dans Maeve et L’Exilé, les deux précédents tomes de L’Héritage d’Emilie, Florence Magnin nous présente les mondes parallèles et les êtres étranges qui sont en relation avec la mystérieuse crypte. Celle-ci se révèle être un portail inter-dimensionnel, un lien entre différents univers. Emilie comprend qu’elle est un atout -voire un outil ?- qui permettrait d’ouvrir à nouveau la porte, dans laquelle s’était aventuré -et peut-etre perdu- son ancêtre. Elle pourrait aussi libérer les habitants du domaine Hatcliff de leur prison dorée...

Habile conteuse, Florence Magnin prend plaisir à jongler avec différents univers, tout en tenant compte de paradoxes temporels. On attend avec une certaine impatience le cinquième et dernier album du cycle pour en découvrir le dénouement.

Son trait délicat, souple et minutieux se révèle avec sa nouvelle technique de travail. Dans une interview accordée à la Lettre de Dargaud, et reprise sur le site Internet de l’éditeur, elle en explique les ressorts : « Le quatrième tome est un « mixte » entre technique classique et couleur directe. Les planches ont d’abord été encrées puis mises en couleur sur « gris ». Le résultat final est à peine différent des albums précédents, mais cette nouvelle expérience m’a permis de travailler plus rapidement, sur un papier neuf avec des contrastes plus marqués et des couleurs plus lumineuses. » [1].

Même si l’auteure a appris à être un moins exigeante par rapport aux décors et aux éléments ornementaux [2], ceux-ci sont de toute beauté. Florence Magnin excelle en particulier dans les décors végétaux issus de ses mondes parallèles et fantastiques.

A découvrir !

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire la chronique du T2 : Maeve

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[1Propos recueilli par Nicolas Thibaudin

[2Voir L’Autre Monde (scénario de Rodolphe, éditions Dargaud), qui livre un véritable travail de miniaturiste de la BD

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