C’est sur ce fond de drames et d’apocalypse, que Laurent-Frédéric Bollée construit le récit de sa toute dernière série. Si l’on passe sur certains aspects peu convaincants dans ce premier tome (certains dialogues par exemple), et qu’on laisse une partie de notre esprit cartésien de côté (sans quoi on ne parviendrait pas à accepter l’idée que malgré cette maladie, plus aucun enfant ne naîtrait sur terre), la trame de cette histoire est plutôt prenante, voire même touchante à certaines reprises, comme cette scène où un père met tout en œuvre pour laisser sa fille partir dans la condition la plus idéale possible.
Il subsiste ainsi de cet album une forte envie d’en connaître la suite pour comprendre certaines scènes de l’album, comme le rôle des nazis dans cette affaire, mais aussi pour avoir la réponse : l’humanité survivra-t-elle au syndrome 6/3/27 ?
Un travail d’écriture accompagné par la touche graphique habituelle d’Igor Kordey, oscillant entre le bon et le mauvais. Une qualité mitigée, qui se retrouve dans la plupart des ses albums (dans les trois tomes d’Empire par exemple), due peut-être à son rythme ultra-rapide de production de planches et d’albums.
Ainsi, sans être exempte de défauts, l’originalité du Syndrome 6/3/27 et des évènements qui en découlent, annonce toutefois une série prometteuse, à découvrir.
(par Olivier Wurlod)
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