Passionné de cinéma fantastique, James Golding décroche un stage chez Brian Weissney, un producteur-réalisateur spécialiste du genre, ayant arrêté sa carrière prématurément. En répertoriant et visionnant des vieux films, James découvre une étrange silhouette sur une bobine. Peu à peu le jeune homme plonge dans le passé trouble de Weissney.
L’ambiance est noire comme la salle de projection. Les acteurs se meuvent et se faufilent entre ombre et lumière. Le "chef opérateur" Laurent Gnoni n’a pas besoin du bleu des HMI [1] pour les scènes de nuit. Le noir de son encrage lui convient parfaitement. Contraste et contre-jours viennent donner du relief oppressant à sa mise en scène story-boardée aux petits oignons. Les effets spéciaux (éclairs, saut temporel, maquillage) sont utilisés à bon escient et orchestrés avec maestria.
Réalisateur de plusieurs courts-métrages, Jean-Charles Gaudin (Marlysa, Le Feul, Les Arcanes du "Midi-Minuit", Les Princes d’Arclan…) est un amoureux du 9ème art. Avec L’Ombre du Cinéphage, il crée un thriller fantastique dans la lignée de ceux imaginés par King ou Carpenter. Troisième bobine au nom évocateur, Final Cut vient clôturer ce triptyque et apporter son lot de révélations. Une fois, la projection terminée, la salle obscure peut se rallumer. Mais le fantôme à la capuche subsiste au générique de fin. Angoisse, quand tu nous tiens…
(par Laurent Boileau)
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[1] projecteur de cinéma créant une lumière bleue souvent utilisée pour les scènes de nuit