L’Ordre des dragons : Tome 0 - Par Istin, Bonetti & Quemener - (...)

L’Ordre des dragons : Tome 0 - Par Istin, Bonetti & Quemener - Soleil

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Cette série passionnante, mais parfois opaque, profite ici d’un excellent tome introductif permettant aux retardataires de s’en initier. Jean-Luc Istin passe d'ailleurs la main à Éric Corbeyran pour la scénarisation du quatrième tome, prévu pour 2011.

1919. Dans les Highlands, Hank rencontre en rêve le fantôme de madame Darmanson, une voyante appartenant à l’Ordre des Dragons. Elle lui révèle l’endroit et l’heure auxquels il pourra tuer celui par qui viendra l’Holocauste. Personne ne sait son nom mais avec cet indice, Hank pourra tuer Hitler avant qu’il ne devienne le Führer.

À Munich, au même moment, Daria Fulci et un policier enquête sur des meurtres étranges, et en particulier sur un squelette visiblement différent de celui d’un homme, principalement à cause de ses canines proéminentes...

L'Ordre des dragons : Tome 0 - Par Istin, Bonetti & Quemener - Soleil

Le premier cycle de L’Ordre des dragons se répartit sur trois tomes : dans ceux-ci, Jean-Luc Istin nous présente une série à mi-chemin entre Indiana Jones et Le Chant des Stryges. Il est effectivement question d’une bataille séculaire entre deux ordres, celui des Dragons qui défend les ’anges’ et la secte de Thulé qui gagna l’immortalité en buvant dans un calice mystérieux volé aux premiers. Les faits conduisant à un affrontement déterminant entre les envoyés des deux clans se déroulent lors de la montée en puissance d’Hitler en Allemagne jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’aspect archéologique renforçant le mythe du Dr Jones.

Toute intéressante qu’elle soit, l’intrigue d’Istin ne brille pas par sa transparence (pour une fois) et il faut demeurer attentif pour saisir les brides d’informations qu’il disséminait entre deux scènes spectaculairement cinématographiques. Pour ceux qui auraient décroché trop tôt, ou qui seraient malheureusement passé à côté de ce récit, certes classique mais passionnant, ce tome 0 est une heureuse initiative, se concentrant sur l’enfance d’un des personnages principaux, axant son propos sur les leitmotivs de la seconde et en présentant plus distinctement les deux clans, ainsi que le rôle déterminant d’Hitler et de sa clique.

Si Rodier a cédé la place au dessin d’Elia Bonetti (travaillant beaucoup plus ses aplats noirs), difficile de dire qui prendra les commandes du nouveau cycle programmé en 2011. Par contre, c’est Corbeyran qui se chargera du scénario mettant en scène des groupes d’hommes téléguidés par de mystérieuses instances supérieures...

Un thème qui se rapproche d’un peu trop de celui des Stryges pour que son créateur ne puisse refuser de s’en mêler !

(par Charles-Louis Detournay)

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