Pour Tristan Paulin, peintre reconnu qui parvient à l’âge mûr, c’est le temps des révélations. Un testament surprenant va précipiter les choses et apprendre à plusieurs familles que leurs héritiers ne sont pas ceux qu’ils croient.
L’occasion pour l’artiste, souffrant d’une malformation faciale toujours cachée par une large écharpe, de retrouver le fil de sa vie, de revoir son passé, y compris les moments les plus forts et les plus douloureux.
Si le lecteur exigeant peut faire la fine bouche sur les cascades de secrets qui se bousculent dans ce second volume, la qualité du dessin de Pellejero balaie aisément ce genre de bémol. Maître dans l’art de la finesse des expressions, de l’arrière-plan, il brille d’une sensibilité rare. Même dans des choix de décors parfois très sobres, le dessinateur fait des merveilles. Sans oublier ses cadrages qui forcent l’admiration, tellement il parvient à garder à l’esprit le souci de l’esthétique dans chaque scène.
Les personnages échappent aux clichés, et Tristan garde même beaucoup de mystère à la fin de ces deux tomes. Un portrait de peintre convaincant par 1+2...
(par David TAUGIS)
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