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L’équipe d’ActuaBD vous raconte son année 2011 (1/3)

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) David TAUGIS Morgan Di Salvia Antoine Boudet le 28 décembre 2011                      Lien  
Vous nous lisez chaque année. Vous êtes même quelques dizaines de milliers de lecteurs à nous avoir rejoints cette année. Quelques-uns de nos rédacteurs profitent de cette période de vœux pour nous raconter notre année sur ActuaBD.

L'équipe d'ActuaBD vous raconte son année 2011 (1/3)Antoine Boudet

Cette année a été très riche pour l’industrie du comic-book à laquelle je m’intéresse de très près. Dans un premier temps, nous avons vu le retour à la première place de DC Comics grâce au relaunch de ses séries. 52 nouveaux titres dont une grande majorité de très bonne qualité et parmi lesquels quasiment cinq sont, tous les mois, en tête des charts aux USA. DC a frappé un grand coup, et ce n’est pas pour nous déplaire.

De son côté, Marvel a riposté en sortant une nouvelle continuité pour les séries X-Men. Retour aux sources, pourrions-nous dire, car la guerre entre Magneto et Charles Xavier fait place à une scission entre Scott Summers et Logan. Une nouvelle ère débute, les personnages gagnent en profondeur et surtout, l’annonce pour 2012 d’un gros événement concernant les mutants, couplé à l’arc X-Sanction nous tient en haleine.

2011 a aussi été, en France, l’annonce du rachat des droits d’exploitation de DC Comics par Dargaud, fondant la nouvelle maison d’édition Urban Comics. Un nouveau départ pour DC à ne pas louper, surtout dans le deuxième trimestre de 2012.

2011 a également été une grosse année d’adaptations de comics au cinéma. Entre Thor, X-Men Origins, Green Lantern et Captain America, nous avons été servis, même si la qualité des adaptations est inégale. C’est cependant un facteur de dynamisme dans ce secteur.

2011 a encore été l’année des controverses, comme la polémique sur le manque d’auteurs féminins dans le catalogue DC, le tollé de certains Républicains américains sur Bilal, le Batman français issu de l’immigration et musulman, ou encore celle de Miles Morales, le nouveau héros d’Ultimate Spider-Man.

Nous avons aussi assisté à une guerre de cours de récré avec la sortie du Kindle Fire d’Amazon et le contrat d’exclusivité qui les lie avec DC Comics, provoquant la fureur de son concurrent Barnes & Noble.

D’un point de vue personnel, je suis fier d’avoir rejoint la section comics d’ActuaBD et d’y rencontrer des passionnés de longue main. Je suis aussi très surpris de voir que, sur un site généraliste principalement axé sur la BD Franco-Belge, des lecteurs amoureux de comics sont présents et s’emploient à partager leurs impressions avec sagesse.

2012 s’annonce comme une grande année pour les comics en France grâce à l’émulation provoquée par l’arrivée d’Urban amenant une riposte appuyée de la part de Panini ; tandis que d’autres maisons d’édition ont leur carte à jouer. De plus, divers festivals organisés dans l’hexagone, comme la Comic-Con’ de Paris ou le Lille Comics Festival, contribuent à renforcer une culture malgré tout peu répandue dans le grand public.

Pour 2012, vous pouvez compter sur moi pour couvrir l’actualité du comics et je compte sur vous, amis lecteurs, pour nous y aider avec cette fougue qui vous caractérise. Je vous souhaite d’agréables fêtes de fin d’année et je vous donne rendez-vous en 2012.

Morgan Di Salvia :

Pour de nombreux Belges, l’année 2011 aura été morose, la faute à une interminable crise politique, gorgée de nationalisme et de rancœurs.

Au milieu de tout cela, nous avons eu droit à une sorte de parenthèse enchantée, un moment d’amusement général et de liesse populaire lorsque l’équipe de Tintin, Le Secret de la Licorne débarqua à Bruxelles pour l’avant-première de ce film que l’on n’attendait plus. Pour ceux qui ont eu la chance d’être dans les parages, il régnait ce jour-là un sentiment de légèreté comme rarement, sans doute, une opération marketing aura réussi à la provoquer.

Outre cet arc-en-ciel dans le ciel gris de l’année, je garde en mémoire, parmi les nombreux albums que j’ai pu lire, le Portugal de Cyril Pedrosa. Ce mastodonte de papier a réussi à réveiller en moi l’idée d’assumer pleinement le poids de ses ancêtres et de son histoire familiale. Le tout dans un ton qui embrasse tant la légèreté que la gravité. Un bouquin comme la vie, en somme !

Photo : Laurent Melikian

Didier Pasamonik :

Pfou ! Une année de passée, encore. Cela va trop vite. Et, en ce qui me concerne, près de 250 articles de plus au compteur cette année (je ne compte pas les brèves) sur ActuaBD (j’écris environ 400 articles par an). Lors d’une discussion avec Jean-Louis Gauthey, l’éditeur de Cornélius, celui-ci me faisait remarquer (et on sentait que cela ne lui faisait pas forcément plaisir) qu’ « ActuaBD avait gagné la bataille du flux. » C’est très bien observé : le Net a un mode de fonctionnement entre la presse écrite et la télévision : L’abondance, la qualité et la technicité de nos informations nous garantissent une fréquentation régulière.

Selon Google Analytics, nous avons entre 93.000 et 120.000 visiteurs uniques par mois. Chaque mois, nos visiteurs passent près de deux heures sur notre site. Nous sommes lus à 70% en France, ensuite c’est la Belgique, le Canada et la Suisse qui font l’audience avec un bon contingent dans le Maghreb mais aussi aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni… Magie de l’Internet.

L’avantage du Net sur la presse écrite, c’est que nos articles restent en ligne, longtemps. Il y en a près de 11.000 et 4.500 brèves sur une période de 15 ans. Du miel pour les historiens, les chercheurs et les encyclopédistes de la BD. Bref, ActuaBD est devenu une référence.

On le doit à une équipe de bénévoles qui contribuent à son fonctionnement. Nous sommes plus de trente contributeurs à écrire et une poignée à l’administrer. J’en suis l’éditeur adjoint mais le rédacteur en chef est Nicolas Anspach, Charles-Louis Detournay le rédac-chef adjoint. La rédaction est majoritairement parisienne, mais aussi lilloise, bruxelloise, toulousaine, rémoise, nîmoise, et même québécoise et berlinoise !

On commence à s’organiser au niveau de la pub, mais ce n’est pas encore cela. Cette année, nous ferons des efforts pour que cela aille mieux, nous nous structurerons dans ce sens. Si nous en avons le temps, nous ferons ce petit lifting que nous promettions l’année dernière déjà.

On a laissé passer l’occasion de notre 15e anniversaire ! Car cela fait 15 ans que Patrick Pinchart a créé ce site. Il en est l’éditeur. Il est toujours là, dans l’ombre, nous laissant les clés de la maison car il a fort à faire avec les éditions Sandawe. Patrick est un homme de conviction et de défi. Il a réussi à monter cette nouvelle boîte contre vents et marées dans un environnement pas facile, toujours prompt à défendre notre métier. Il fait notre admiration à tous.

David Taugis :

Dans une année lestée d’inquiétudes dans tous les domaines, notre petit monde bédéphile continue de manifester son dynamisme.

Mais se réjouir sans réserve, ce serait oublier la situation des libraires, qui se voient menacés, en France, d’une hausse de la TVA sur le prix du livre.

Nous aurons beau défendre avec la meilleure volonté la créativité du neuvième art, si seuls les géants du commerce en ligne vendent encore des albums, la situation deviendra catastrophique.

Des librairies fermées, des libraires passionnés au chômage, des lieux de culture en moins avec comme seuls relais la presse gratuite financée par la pub... Reste à souhaiter que bien des choses évoluent dans le bon sens en 2012, et que la joute entre Sénat et Assemblée Nationale débouche sur un maintien des règles actuelles.

Du côté de notre site, pas mal de nouvelles plumes. Du dynamisme, des spécialistes enthousiastes : vive le sang neuf ! D’autant que nous continuons à revendiquer notre indépendance, nos coups de cœur et nos coups de gueule, et surtout, une attitude honnête vis à vis de nos lectures : donner notre avis, en toute sincérité, le plus souvent en se mettant à la place du lecteur.

À vous lecteurs, merci de vos lectures, et de votre passion qui rejoint la nôtre.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

(par David TAUGIS)

(par Morgan Di Salvia)

(par Antoine Boudet)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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28 Messages :
  • Vous oubliez ceux qui écrivent le plus sur ce site : Sergio Salma et François Pincemi ! Avec ça des Plume occulte ou Bakounine dont la graphorée encombre les commentaires.

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  • Bravo à l’équipe même si la censure est bizarre, voire souvent inexplicable...

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    • Répondu par Fred le 28 décembre 2011 à  22:56 :

      Bien d’accord avec vous sur la censure, on n’y comprend rien.

      Vous êtes sûr que c’est David Taugis la photo en bas ? Parce qu’il me semble bien que c’est Fred Neidhart.

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 29 décembre 2011 à  02:28 :

        Je peux vous garantir que c’est David Taugis ; ou alors, Fred Neidhart est encore plus bluffant que d’habitude !

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        • Répondu par Alex le 29 décembre 2011 à  02:54 :

          On se moque, mais qq’un comme David Taugis est essentiel : il n’aime pas grand chose, ou... il relativise tout : et le résultat n’est jamais brillant. Vive David Taugis ! Ses interventions sont toujours déprimées et cruelles. Il en faut un comme lui. Jamais content le bougre... il a certainement de bonnes raisons -et je crois le comprendre.

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          • Répondu par Alex le 30 décembre 2011 à  15:02 :

            Tiens, bonjour Alex. Ici Alex !

            Mr Salma a peut-être raison : je dois être tombé dans une faille spatio-temporelle, voilà que je me rencontre !

            En espérant que ce "nom de plume" ne soit qu’une coincidence, cordialement.

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  • Mes meilleurs voeux pour l’équipe d’ActuaBd (un rendez-vous quasi-quotidien pour ma part). Je suis personnellement peu intéressé en tant que lecteur par la majorité des albums présentés ici. Mais c’est une grande source d’informations : découvrir et suivre une production qui s’inscrit aussi dans le genre que j’affectionne. Un travail dont j’apprécie au plus haut point la qualité.

    Une bonne année également aux "forumeurs", les échanges ont pu être musclés parfois... Un salut particulier à Mr Salma pour la mise en texte d’une certaine vision de la bd (et même de la vie !!!), une bonne année aussi à ma tête de turc préférée : l’indécrotable Onc’F/Pincemi.

    Et tout les autres : Gill, LC, Fred Boot, j’en oublie... Merci pour les débats.

    Une critique : beaucoup de "trolling" dans les commentaires dernièrement. Pincemi, au moins, était toujours prêt à argumenter- même ridiculement, mais au moins il signait et répondait et un dialogue était possible.

    Beaucoup de messages sans aucun intérêt, haineux, dernièrement. On a pas besoin de cela, et je trouve que ceci nuit directement à votre site.

    ps : David Taugis a l’air totalement diabolique sur cette photo. Je n’en attendais pas moins...

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  • effectivement je passe plus 2 heures par mois sur le site, et une grande partie de ma culture Bd vient de chez vous et pourtant "La Mystérieuse Librairie" sur nantes me regarde avec des nues pour les infos que leur fourni et pourtant ils sont efficaces.

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  • Les bons voeux d’Oncle François à l’équipe d’ActuaBD !
    1er janvier 2012 03:08, par Oncle Francois

    Messieurs Dames (je n’oublie pas la charmante Beatriz Capio, à la plume acérée, mais insuffisamment présente sur ce site), je tiens à vous présenter mes meilleurs voeux pour l’année 2012 et à vous remercier pour l’excellent travail d’informations que vous fournissez sur la BD. En effet, je vis à l’écart des rumeurs de la capitale, mais votre site me permet d’être à la pointe de l’information malgré l’éloignement. De plus, il permet parfois de poster des commentaires érudits et intelligents , aptes à favoriser la réflexion chez les nouvelles générations.

    2011 est mort, vive 2012 ! On parle assez souvent de crise et de récession, mais je remarque que le rapport Rattier mentionne un nombre de parutions plus important qu’en 2010. Donc tout va très bien, madame la Marquise ! Je constate toutefois que le volume de rééditions progresse, preuve de l’engouement du public pour les redécouvertes de classiques injustement oubliés, ou en tout cas insuffisamment mis à l’honneur. Le secteur de la BD indé ne semble plus trop avoir la cote, sauf évidemment chez les gens qui établissent la fameuse liste d’albums à lire en charentaises. Gageons que 2012 sera encore une année de prospérité pour l’ensemble du secteur ! Car ne nous leurrons pas, s’il y a de plus en plus d’éditeurs et d’auteurs, c’est bien que le secteur est rentable !! La TVA à 7% risque de pénaliser éditeurs et libraires, c’est dommage, j’aurai préféré pour ma part une TVA à 0% pour le francobelge, et de 33% pour les traductions de livres conçus à l’extérieur de l’Europe, Japon et Etats-Unis en tête. Idem pour les livres numériques qui s’adressent à des technophiles bobos et surpayés, à l’écart des préoccupations basiques de monsieur tout le monde. Mais bon, je ne peux hélas refaire le monde à moi tout seul, c’est bien dommage !

    Le caractère de l’exception culturelle franco-belge doit être préservé. Une fiscalité intelligente se doit d’orienter le public vers les produits Made in France and Belgium (ou Belgica). Il serait intéressant également de subventionner les éditeurs qui impriment chez nous, et de taxer ceux qui délocalisent en Europe de l’Est ou en Chine. Voila, bien cordialement et tous mes voeux aux amis Alex, Sergio Salma, "plumeau culte" et Içimou, sans oublier les autres "forumers" de compagnie agréable et courtoise.

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    • Répondu par JT le 1er janvier 2012 à  09:15 :

      Car ne nous leurrons pas, s’il y a de plus en plus d’éditeurs et d’auteurs, c’est bien que le secteur est rentable

      Rentable, certes mais ... pour les auteurs j’en suis moins sur, ou alors parmi ma cinquantaine de collègues auteurs, on est tous hyper malchanceux, vue la dégradation ( dégringolade ) des conditions de travail unanimement constatée depuis 2/3 ans.

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      • Répondu le 1er janvier 2012 à  16:16 :

        Absolument JT, financièrement pour les auteurs c’est vraiment la merde. On n’a plus le choix que d’être exploité ou ne pas être édité.

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    • Répondu par Fred Boot le 2 janvier 2012 à  07:27 :

      Ah. Oui. Bons vieux à vous aussi.

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    • Répondu le 2 janvier 2012 à  11:27 :

      Cher Pincemi, qui voit de la rentabilité partout !!!!
      je vous prierai de lire ceci, ce matin dans la Charente Libre, ça est déja bien plus ce qu’on voit et entend partout ;-)

      http://www.charentelibre.fr/2012/01/02/bande-dessinee-la-bulle-eclate,1072679.php

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      • Répondu le 2 janvier 2012 à  13:58 :

        Article très édifiant, sur ces 4 auteurs, Mrs Ratier et Pincemi semblent réellement vivre sur une autre planète.

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      • Répondu par Oncle Francois le 2 janvier 2012 à  14:29 :

        Merci pour ce lien inquiétant. Je ne savais pas que des auteurs non débutants avaient des problèmes d’érosion de revenus. Je m’associe à leur inquiétude, mais sachez que mes bibliothèques sont déjà garnies de plusieurs milliers d’albums, et je ne peux hélas subventionner l’ensemble de la profession.

        En revanche, si l’on s’amusait un peu à refléchir ? J’ai parfois discuté avec des auteurs talentueux et sympathiques lors des grands Salons BD passés. Il y a infiniment plus de nouveautés qu’il y a douze ans, mais le chiffre d’affaires du secteur n’a pas augmenté aussi vite. Cela veut dire qu’il y a plus de choix, mais que les ventes par livre ont en moyenne baissé, donc je suppose que cela se ressent au niveau des droits d’auteur. D’un autre coté, ceux-ci ont des revenus complémentaires lorsqu’ils se décident à proposer des originaux en salles de ventes ou en galeries. Là, l’offre (nombre de magasins et de planches proposées à la vente) a été multipliée entre 5 et 10 (peut-être même plus. Il n’y a en a pas encore dans les Ardennes françaises, mais l’on en trouve facilement de l’autre coté de la frontière !!)sur les dix dernières années. Autre solution qui n’a rien d’inédit : réaliser des affiches pour le cinéma, des pubs pour la presse, c’est bien payé et pas trop fatiguant ! Trondheim en a beaucoup fait (France Telecom et le minitel, la Poste récemment, les Banques populaires, MK2), Dupuy-Berberian a bossé pour le vendeur de vins Nicolas, de Pins a aussi fait de la pub. Il reste encore la solution de se mettre au cinéma classique (avec des acteurs) comme l’ont fait Rabatté, Sfar et Satrapi, mais là, il vaut mieux connaitre un ou deux producteurs, je vous l’accorde. Sokal a fait du jeu-vidéo aussi, Van Hamme a écrit la série télé Rani, on le voit les possibilités sont nombreuses !

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        • Répondu par M. le 2 janvier 2012 à  15:47 :

          Enormément d’auteurs se sont obligé de trouver des revenus annexes, bien que en matière d’illustrations ou de dessins pub ,cela devienne plus rare ,mais ça a au moins l’avantage de démontrer une bonne fois pour toute qu’auteur BD n’est plus un véritable métier et que si on ne fait que ça on n’en vit pas pour l’immense majorité, donc plus ça ira plus ça deviendra un hobby, alors qu’avant c’était ( je parle là des 70’s et 80’s) encore un VRAI métier.

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        • Répondu par Gill le 2 janvier 2012 à  18:39 :

          Oui, suivons l’idée d’Oncle François. Pour les fonctionnaires, par exemple : un salaire de 700€/mois auquel ils pourront ajouter quelques travaux de jardinage ou de distribution de journaux, quelques soirées de services dans un fast-food ou dans un bar, et ils pourront ainsi royalement arriver au SMIC, qui sait ?

          Il faut bien ça pour leur faire payer leur stabilité professionnelle... tout comme on fait payer aux artistes leur droit à se réaliser dans un métier "amusant" (à 50h/semaine). (PS : j’ai pris le fonctionnaire comme cas extrême opposé, mais tout autre métier stable pouvait convenir).

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          • Répondu le 2 janvier 2012 à  19:44 :

            Bien d’accord avec vous, Gill, vous m’otez les mots de la bouche, j’allais écrire la même prose à quelque chose près. Pincemi cite quelques célébrités auteurs ayant pouvoir de se mouvoir dans d’autres sphères, lucratives je pense, mais la grande majorité des auteurs lambda ne tournera jamais de films, ni ne fera une campagne de pub à 300.000 € pour la Poste.

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            • Répondu par Oncle Francois le 2 janvier 2012 à  21:48 :

              300 000 euros pour la Poste ? je ne connaissais pas ce montant AHURISSANT !

              Mais cela ne prouve rien, sinon que les marques s’arrachent les auteurs de BD, dont le mode de discours est à la môde. Il n’y a pas de honte après tout ; Franquin a fait des pubs pour des piles, Peyo pour du beurre, Uderzo pour des biscottes et des oeufs, entre autres. Donc, le ridicule ne tue pas ! CQFD, ce que j’ai démontré, de façon brillante !

              Maintenant, il reste d’autres façons de gagner sa vie quand on sait dessiner : donner des cours de dessins, par exemple ! Ou donner (ou plutôt vendre ou louer) des conférences sur la BD à des manifestations diverses (écoles, bibliothèques, etc). Ahlalà, je sens que là, j’ai fait ma bonne action pour tout l’an 2012 !! Le pire est que je sens que je vais encore me prendre des commentaires assassins et lapidaires... quelle tristesse...J’essaie d’offrir le mode d’emploi à des artistes nécèssiteux qui normalement devraient s’essayer à trouver par eux-mêmes des solutions , et je me fais insulter !C’est quand même un comble ! Surtout, restez anonymes, que je n’aille acheter par mégarde un de vos livres !

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              • Répondu par Alex le 3 janvier 2012 à  02:26 :

                300 000 euros pour la Poste ? je ne connaissais pas ce montant AHURISSANT !

                Ne soyez pas ahuri, ce chiffre est n’importe quoi. Il y a qq dessinateurs qui effectivement arrondissent leur quotidien avec au max. 2-3 commandes par an. Comme il n’y a pas de super-stars ultra-médiatisés dans ce métier -le dessin- on parle plutôt de sommes avoisinants les 30.000 euros par commande (dépendant de l’importance du client). Et j’ai mentionné les conditions de travail. La Poste... Pauvre pomme ! Arrêtez de véhiculer de la désinformation, du trolling. C’est pathétique !

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                • Répondu le 3 janvier 2012 à  09:12 :

                  Cela m’étonnerait beaucoup que le visuel d’Uderzo pour McDo soit parti à 30.000 € ?? Pour bien connaitre et avoir aussi bien bossé avec de grands groupes, comme dans 99F de Beigbeder que vous devriez relire ou lire, ( Genre Pétrolier, Compagnie aérienne, eaux, Groupe alimentaire ... pas le charcutier du coin bien sur ) j’ai vu passé des prix de campagnes, ou de conception d’un simple logo !!! tous droits cédés, qui vous ferait dresser les cheveux sur la tête, mon cher Alex :))))

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                  • Répondu par Alex le 5 janvier 2012 à  01:17 :

                    Cela m’étonnerait beaucoup que le visuel d’Uderzo pour McDo soit parti à 30.000 € ?

                    Je ne sais pas à quoi vous jouez... bon, je le sais quand même un peu -ne vous flattez pas trop vite.

                    Pour les autres donc : je parle du quotidien du dessinateur ; vous vous parlez de ventes de pétroliers. On comprend que vous ayez eu une expérience brêve dans la pub : la synthèse, pas votre fort non ?. Bien entendu vous avez bossé pour les graaandes agences de pub. J’ai plus de 30 ans dans le mêtier mon cher : vous avez bossé où ? quel est votre nom ? et à quel poste êtiez-vous ? Fatalement, à un moment ou un autre nos chemins ont dû se croiser (dans les ascensceurs qui montent au 50e étage de ces graaandes agences -qui pfuii, pouahh !- rigolent bien devant le charcutier du coin, trop occupées quelles sont à vendre des Groupes Alimentaires (???).

                    En tout cas vous m’avez ouvert une nouvelle voie : je vais m’essayer à pondre un petit logo bien chiadé pour une compagnie aérienne ! Fi des bureaux de design, je vais les court-circuiter ! Merci, je suis remonté à bloc ! Je reste quand même, un peu nerveux, à côté de mon téléphone et n’aurait pas le loisir de vous répondre, j’ai un sacré challenge devant moi quand même. Et pour tuer le temps auprès de mon téléphone, je vous promets de lire "99f"... Un roman devrait me remettre en phase avec la réalité.

                    ps : il faudrait un miracle pour que mes cheveux se dressent sur mon crâne dégarni et, non, je ne suis pas votre cher Alex car vous me faites perdre mon temps à corriger vos lieux-communs. Come on, get a life !

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              • Répondu par Alex le 3 janvier 2012 à  03:15 :

                Maintenant, il reste d’autres façons de gagner sa vie quand on sait dessiner : donner des cours de dessins, par exemple !

                Onc’, vous me connaissez par mes messages. J’ai appris à vous apprécier : votre franchise, et votre goût pour la polémique sont légendaires. Une fois de plus vous arrivez à m’irriter quand je croyais que vous dormiez ! Naïvement vous foncez dans le premier panneau agité par un... agitateur. Les sommes présentées sont d’un ridicule sans bornes.

                Le ridicule ne tue effectivement pas, on le saurait : vos écrits auraient cessés.

                Une pub pour de la margarine n’est pas plus dégradante qu’un album de commande. Il s’agit pour une certaine catégorie de gens avec talent pour le dessin de survivre, gagner sa croûte. Vous ne voyez qu’une infime partie de l’activité d’un dessinateur.

                Et, donner des cours de dessins... Merci, mais non merci ! Avez-vous la moindre idée d’un salaire de prof’, du travail humain, social derrière cette activité. Moi je l’ai, je l’ai fait. Une branche dans laquelle par ailleurs j’aurais bien voulu continuer mais la précarité, le travail sous-payé (combien de fois faudra-t-il pointer les salaires scandaleusement ridicules des enseignants)m’ont détourné de cette ligne. Mais j’ai toujours en moi un souvenir très spécial pour les étudiants curieux et créatifs que j’ai eu la chance de croiser, et les autres flemmards, tricheurs et paresseux aussi. Cela n’a rien à voir avec la bd, le dessin. C’est de l’interaction humaine !

                Arrêtez un peu tout ce jeu populiste. Cela vous amuse peut-être -visiblement. Vous êtes brillant ! Bah, à mes yeux vous commencez à sonner comme l’idiot du village.

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            • Répondu le 3 janvier 2012 à  00:01 :

              Vous faites comme tout le monde, vous cherchez du boulot...

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              • Répondu le 3 janvier 2012 à  03:08 :

                Vous faites comme tout le monde, vous cherchez du boulot...

                Ah mais on en a du boulot, ce n’est pas là le problème. Le problème c’est qu’on ne veut plus nous le payer à la hauteur de ce qu’il représente. Normalement en France la loi fait qu’on ne peut pas payer quelqu’un en dessous du SMIC, soit 9€ par heure de travail. Il semble que les éditeurs sont les seuls à pouvoir le faire, en toute illégalité bien-sûr.

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                • Répondu le 3 janvier 2012 à  10:06 :

                  Pourquoi insister alors ? Ou alors, faites la grève, battez vous un peu, ne signez pas des contrats qui ne vous satisfassent pas...

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        • Répondu par Alex le 2 janvier 2012 à  23:49 :

          des pubs pour la presse, c’est bien payé et pas trop fatiguant !

          Permettez Onc’, mais là vous véhiculez un lieu commun que je dénonce- et je sais très bien de quoi je parle. En effet la pub paye bien, très bien. Mais ne croyez pas que l’exigence (même aléatoire) ne soit pas au rendez-vous. On parle de deadline à très très court terme, de journées de travail de 16h ou plus, de dessins faits et à refaire encore et encore. Croyez-moi l’argent proposé par la pub n’est pas volé, après une campagne d’importance il faudra au dessinateur bien 1 mois ou 2 pour s’en remettre -en fonction de l’âge.

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    • Répondu par la plume occulte le 3 janvier 2012 à  12:43 :

      tout mes vœux à vous aussi cher Oncle LA star des forums BD.Amusez -vous encore derrière votre clavier,et arrêtez d’embêter les filles....

      Meilleurs vœux à toute l’équipe d’ActuaBD également :et un salut particulier à son excellent travail.Équipe qui pense la formule magique dans le bon sens.Pas à l’envers.Prendre la BD au sérieux sans se prendre au sérieux !!

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