Une légende urbaine raconte que sur l’île de Yagô, se trouve un "lac de l’oubli", situé sous terre dans une ancienne mine. Quiconque aurait le malheur d’y tomber, se retrouverait coincé durant cinq ans, sans possibilité de remonter à la surface. Paradoxalement, le temps semble s’y arrêter...
Or, une équipe de tournage d’une émission télévisée s’apprête à séjourner durant deux jours sur cette île fantôme. Sans se douter le moins du monde du danger qui les guette, chaque membre de l’équipe se retrouve dépassé par la tournure des événements. Une vidéo insolite envoyée par un homme enturbanné prédit la mort de chaque personne du tournage.
En dépit d’une qualité graphique plutôt conventionnelle, on se retrouve néanmoins avec un fil conducteur accrocheur, une intrigue bien menée ainsi qu’un final de bonne tenue. Le découpage accompagne bien le côté sombre et ténébreux de l’intrigue.
Saluons le travail de traduction de Thibaud Desbief, qui donne à cette version française du charme et de l’élégance.
Komikku joue l’une de ses meilleures cartes en cette fin d’année : les one shot. Tout comme l’a prouvé l’excellent Kiriko, sorti récemment, ces titres qui n’embarquent pas le lecteur dans une relation au long cours, s’avèrent généralement de bonnes surprises. C’est pourquoi L’île du temps peut être un cadeau judicieux à mettre sous le sapin.
(par Marc Vandermeer)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
L’île du temps. Scénariste : Takashi Sugimoto. Dessinateur : Naotsugu Matsueda. Editeur : Komikku. Traducteur : Thibaud Desbief. 240 pages. Sortie : le 24 novembre 2016. Prix : 8,50 euros.