Après avoir été projetée dans un autre monde, Mika, une jeune femme ordinaire, a dû trouver un moyen pour survivre. Dans ce monde où tout un chacun possède un pouvoir magique, celui de notre héroïne consiste à reproduire les grimoires magiques.
Un talent qui lui permet d’ouvrir sa propre imprimerie. Et les affaires marchent bien, elle embauche du personnel et se fait une belle petite réputation. Mais son véritable objectif est de mettre la main sur un pouvoir magique capable de la renvoyer chez elle. Dans ce but, elle crée un événement, le Magic Market, où les gens viennent vendre des grimoires contenant leurs dernières découvertes magiques.
A la lecture du premier chapitre les amateurs reconnaîtront immédiatement le fameux Comiket, la plus grande convention de manga amateur au monde se tenant deux fois par an à Tokyo. La typographie du lieu, l’organisation des stands et des fils d’attente, ainsi que l’ambiance générale, tout y est ! Une ambiance bon enfant mais aussi survoltée qui donne bien du mal à ses organisateurs et au service d’ordre.
Le manga alterne les éditions du Magic Market avec la vie quotidienne de Mika et de sa petite entreprise. Le récit se veut parodique : que ce soit les chevaliers, les magiciens ou même les démons, chacun y prend pour son grade et les auteurs dévoilent avec eux une palette de fans et de collectionneurs typiques de la génération « Geek ».
Débuté en 2017 au Japon, chez ASCII Media Works, le titre compte trois tomes pour le moment. Prenant la forme d’une petite série sans prétention, la galerie de personnages se révèlent assez grande : le récit débute par le premier jour du Magic Market avec une héroïne installée connaissant déjà beaucoup de monde. Ce choix permet d’entrer directement dans le vif du sujet et d’offrir d’emblée quelques chapitres dédiés à tel ou tel personnage secondaire.
Le trait de Yasuhiro Miyama s’avère très à l’aise avec la fantaisie, et Mochinchi développe un univers de prime abord ultra-classique : même le Roi des Démons se révèle être de la partie. Le décalage repose donc sur le mécanisme classique entre une forme « sérieuse » et un fond « humoristique », porté par des personnages attachants et sympathiques. Simple et efficace.
(par Guillaume Boutet)
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