Recueil de quatre récits en noir et blanc, l’œil lumineux illustre une vision très féminine du sentiment amoureux. À cet égard, les trois nouvelles liées à l’amour apprendront aux inexpérimentés comment une femme voit son bien-aimé (ou l’être désiré), et à quel point ce regard peut différer du point de vue masculin.
L’histoire consacrée à une promenade fantasmée avec un grand-père malade tombe comme un cheveu dans la soupe au milieu de ces considérations angoissées de la région du cœur. Mais l’amour et la mort, dit-on, demeurent voisins, surtout dans le monde littéraire.
Reste que le dessin ultra-minimaliste de Sandrine Martin peine à accompagner efficacement ses états d’âme. On comprend bien que le texte, les regards des personnages sont prioritaires, mais les différents tons de gris n’habillent pas suffisamment des traits aussi spartiates.
Un public de lectrices appréciera probablement davantage ce type d’album, mais on peut s’interroger sur le prix élevé du recueil (18,50 euros pour 66 pages), quelque peu rédhibitoire à tout esprit de découverte.
(par David TAUGIS)
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