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L’oeil lumineux et autres histoires -Par Sandrine Martin - Actes Sud/l’An 2

Par David TAUGIS le 11 février 2008                      Lien  
Nouvelles graphiques autour du sentiment amoureux, par une auteure autant investie dans le milieu BD indépendant que dans l'illustration jeunesse.

Recueil de quatre récits en noir et blanc, l’œil lumineux illustre une vision très féminine du sentiment amoureux. À cet égard, les trois nouvelles liées à l’amour apprendront aux inexpérimentés comment une femme voit son bien-aimé (ou l’être désiré), et à quel point ce regard peut différer du point de vue masculin.

L’histoire consacrée à une promenade fantasmée avec un grand-père malade tombe comme un cheveu dans la soupe au milieu de ces considérations angoissées de la région du cœur. Mais l’amour et la mort, dit-on, demeurent voisins, surtout dans le monde littéraire.

Reste que le dessin ultra-minimaliste de Sandrine Martin peine à accompagner efficacement ses états d’âme. On comprend bien que le texte, les regards des personnages sont prioritaires, mais les différents tons de gris n’habillent pas suffisamment des traits aussi spartiates.

Un public de lectrices appréciera probablement davantage ce type d’album, mais on peut s’interroger sur le prix élevé du recueil (18,50 euros pour 66 pages), quelque peu rédhibitoire à tout esprit de découverte.

(par David TAUGIS)

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2 Messages :
  • Ce genre de dessin est totalement inacceptable de nos jours. Il est le pendant de la plus vulgaire heroic fantasy des années 90 deux mille qui s’étalait chez Soleil, Paquet et compagnie.

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    • Répondu par Claudine Fabre le 12 février 2008 à  12:09 :

      Cher et courageux anonyme, qui déplorez le dessin inacceptable de Sandrine Martin.
      Une jeune dessinatrice aussi douée que Sandrine Martin, ça court pas les rues, ou plutôt les têtes de gondoles. Même si on retrouve chez elle les mêmes influences qui sous-tendent un peu trop sa génération, on est bien obligé de dire que son travail propose des choses inédites et des inventions. On sort du long cortège des clones de Sfar, Blain, et Blutch, qui finit par nous étouffer.
      Bigre, un dessin inacceptable ? Mais c’est quoi au juste, un dessin inacceptable ? Votre propos sent l’aigreur, et l’anonymat derrière lequel vous vous cachez pour attaquer cette artiste confirme cette aigreur. Je déplore qu’internet soit devenu une plaque tournante de la lettre anonyme.
      Je voulais dire à l’auteur de l’article qu’on en a un peu marre du cliché du "regard féminin", qu’on retrouve souvent sous la plume des critiques de bande dessinée dès qu’il s’agit de parler d’un livre fait par autre chose qu’un homme. Il n’y a pas de regard féminin, pas plus qu’un regard masculin. Diriez-vous qu’Hergé, Reiser, Franquin et David B ont un regard masculin sur le monde ?
      En tout cas merci de parler du boulot remarquable de Sandrine Martin.

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