Les mondes imaginaires d’Isabelle Arsenault
Présentée au Musée de la Civilisation de Québec jusqu’au 6 mai 2018, l’exposition Les mondes imaginaires d’Isabelle Arsenault met en lumière le travail exceptionnel de cette illustratrice jeunesse et auteure de bande dessinée. Inspirés d’une exposition précédente tenue à Bologne, Les mondes imaginaires présentent les illustrations de cinq albums publiés chez La Pastèque : Virginia Wolf (avec Kyo Maclear), Jane, le renard et moi (avec Fanny Britt), Louis parmi les spectres (avec Fanny Britt), Une berceuse en chiffons (avec Amy Novesky), et L’oiseau de Colette.
Ces originaux sont accompagnés d’objets qui font écho aux œuvres, dont un oiseau mécanique dans sa cage, une robe de fillette, ainsi qu’un renard et un raton laveur empaillés appartenant à l’artiste : « Une partie de l’expo a été présentée l’an dernier à la Foire du livre jeunesse de Bologne. Les organisateurs italiens avaient demandé de faire une exposition sur mon travail. On avait envoyé beaucoup d’œuvres qui sont présentées ici. Mais depuis, le livre L’oiseau de Colette s’est rajouté. On aussi ajouté certains éléments, comme le renard et le raton laveur empaillés qui viennent de chez moi, et des éléments de la collection permanente du Musée. »
Isabelle Arsenault se dit d’ailleurs très impressionnée par les conditions d’exposition permises par l’emplacement muséal : « Je suis éblouie. Je suis très impressionnée par l’espace et par la présentation. Mon travail a l’air d’être dans un petit écrin, cela l’enjolive énormément. Je me trouve très chanceuse d’être au Musée de la Civilisation. (…) Le Festival et le Musée ont reçu les œuvres pêle-mêle de l’Italie et ils ont dû les remettre en ordre et les présenter de manière assez linéaire. On peut suivre le fil tout le long de la pièce. Je trouve ça intéressant. C’est une lecture qui se fait naturellement. »
L’exposition comprend également une installation vidéo réalisée par La Fabrique Culturelle de Télé-Québec.
Les Chroniques de Montcalm : la BD en réalité augmentée
Lancée le 6 avril 2018 à l’occasion du Festival Québec BD et de la Semaine du numérique de Québec, l’exposition Les Chroniques de Montcalm comprend huit panneaux affichés sur l’Avenue Cartier (entre Crémazie et Grande-Allée). Scénarisés par Francis Desharnais, et illustrés par Bach et Julien Dallaire-Charest, ces panneaux se penchent sur le quotidien croisé d’un homme et d’une femme vivant dans le quartier Montcalm.
Toutefois, c’est à l’aide d’un appareil numérique que s’opère la magie. Grâce à l’application Cartier BD conçue par Benoit Duinat, les personnages de bande dessinée sortent de leurs cases, s’animent et interagissent avec la « réalité » du quartier, proposant ainsi un total de 15 récits.
Cette installation pour le moins surprenante est présentée par l’organisme Parenthèses 9 jusqu’au 30 septembre 2018. L’application Cartier BD, nécessaire au visionnement en réalité augmentée, est disponible gratuitement pour les appareils Apple et Android.
Ailleurs dans la ville
Au Salon international du livre de Québec, les visiteurs ont pu admirer l’œuvre de Mikaël. L’auteur franco-canadien y exposait les planches et illustrations tirées de son magnifique diptyque Giant (Dargaud), consacré à l’histoire des ouvriers irlandais de New York, pendant la Grande Dépression.
Par ailleurs, au cimetière de l’église St. Matthews, les passants pourront continuer d’admirer les autoportraits réalisés par plusieurs auteurs et illustrateurs indépendants, dont Vincent Giard, Iris, Nina Bunjevac, Guy Delisle, Philippe Girard, Oriane Lassus, Julie Delporte, Matt Forsythe, Benoit Tardif, Clément de Gaujelac, Jimmy Beaulieu et Jean-Christophe Menu. Rassemblés par l’éditeur Mille Putois dans le cadre du projet collectif Têtes de Mickey, ces illustrations sont à l’affiche jusqu’au 23 avril 2018.
(par Marianne St-Jacques)
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