L’écrivain Patrick Rambaud avait obtenu à la fois le prix Goncourt et le Grand Prix du roman de l’Académie française pour cette Bataille, en 1997. En confiant l’adaptation de ce grand succès public à Gil et Richaud, Rambaud estime qu’il donne à son œuvre l’ampleur nécessaire. Celle d’un récit richement imagé, tout en décors et en mouvement de troupes.
Et le travail de Gil force le respect : des scènes de foules militaires à foison, des paysages subtils et détaillés, des couleurs précises : du grand art. Ses cases vont d’ailleurs régulièrement déborder sur les bords de page pour amplifier ces paysages impressionnants.
En intercalant des scènes légères hors du front, les auteurs apportent l’équilibre nécessaire à un récit qui se déploiera en trois volumes, évoquant une forme de revanche de la bataille d’Austerlitz (1805) quatre ans après.
Nul doute que les zélateurs de l’héritage napoléonien guetteront à la loupe les aspects historiques et stratégiques de l’événement.Tandis que les néophytes apprendront bien des choses sur l’Empereur, l’Europe du début du dix-neuvième siècle et les mœurs militaires.
Sans oublier Stendhal, délicieux contrepoint de grande histoire, éperdu de désir pour une charmante autrichienne.
(par David TAUGIS)
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