Philippe Vuillemin, c’est le chantre du mauvais goût, l’orfèvre de l’excès, le tortionnaire des tabous. Si son humour est parfois bête, il n’est jamais, quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense, « bête et méchant ».
Pour ceux qui, en cette époque confuse, se demandent encore « où est la limite ? », il est bon qu’ils prennent cet auteur en exemple : Vuillemin a beau montrer des noirs, des juifs, des pédés, des blondes ou des belges, jamais il n’attise la vindicte, jamais il n’appelle à l’exclusion, à la haine, jamais ses propos ne sont racistes. C’est d’une évidence... biblique.
Tirées le plus souvent du registre populaire (plus d’une fois, il se demande d’où elles sortent), ces blagues sont certainement excessives, dégueulasses, sexuelles ou scatologiques. En un mot : obscènes.
Mais cette obscénité est nécessaire pour rendre supportable une obscénité bien plus scandaleuse encore, et qui nous accable tous les jours : la bêtise humaine.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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