Le moins que l’on puisse dire de Dan, c’est que ces étranges stigmates caractérisant les douleurs d’autrui apparaissent toujours au pire moment, il faut comprendre par là qu’il n’est jamais seul à ce moment-là. Pas facile pour ce jeune homme (environ 25 ans) d’être tranquille. Mais il accepte plutôt bien sa condition et aide de façon régulière Malika et Patrick dans leurs enquêtes.
En plus de ces stigmates, il est capable, à l’instar d’un médium, de flairer les pistes en explorant la vie de la personne disparue. Certes, retourner les tiroirs et renifler les objets peut parfois sembler dérangeant dans ce genre de situations. Mais les faits le prouvent : Dan sait retrouver les gens.
Avec un unique tome nous narrant trois enquêtes différentes, les auteurs de On me l’a enlevée récidivent dans le récit de société. Lambour et Bergman exposent aussi bien les travers des kidnappeurs que les inquiétudes de Malika vis à vis de Dan. Le style est direct, l’histoire se lance d’emblée et ne ralentit pas, les personnages évoluent... bref on ne s’ennuie pas. Une forte présence d’hémoglobine souligne la cruauté des ravisseurs.
Un one-shot qui mêle efficacement polar et fantastique, avec toute les qualités dont les deux auteurs nous avaient gratifiés par le passé, de quoi satisfaire les amateurs du genre.
(par Nicolas Depraeter)
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