Flavia rencontre Marco, un homme plus jeune. Mais ce n’est pas le seul obstacle à l’idylle naissante : Flavia gagne sa vie en s’exhibant sur son blog. Tout son quotidien est filmé, du lever au coucher, de ses séances masturbatoires à sa toilette intime... Au début, Marco accepte, et entre même dans le champ de la caméra. Mais sa tolérance est-elle éternelle ?
Attention album atypique : tant sur la forme que sur le fond, Axel propose un album pour adultes où la pornographie n’est pas l’essentiel. L’histoire, simple, presque banale au départ, donne une vraie profondeur aux personnages. L’introduction en 7 planches muettes donne le ton d’un récit assez fin, dans lequel les scènes de sexe apparaissent toujours naturelles, même les plus extrêmes [1]. Outre que l’auteur fait de son héroïne de 44 ans une femme sexy et épanouie, il lui donne une pilosité en liberté. Double singularité qui sort des clichés pornos. Son dessin réaliste affiche une forme de naturalisme qui ne surjoue pas le beau ou l’érotique. Un choix qui peut séduire comme irriter. Mais le grand intérêt de La chambre verte reste son parti-pris psychologique : Flavia reste libre, indépendante, sans perdre une grande sensibilité. En ce sens, l’album peut clairement s’adresser aux lectrices, ce qui n’est pas si fréquent dans la BD X, surtout signée par un homme.
ALBUM RESERVE A UN PUBLIC ADULTE
(par Guido BACRI)
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