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La Cité de la BD et de l’Image d’Angoulême prépare 2021

Par Klara LESSARD le 5 décembre 2020                      Lien  
Pendant le calme culturel qu'ont généré ces deux confinements, la Cité de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême n'a pas chômé en nous préparant deux grandes expositions pour janvier 2021. Après l'annonce de l'annulation du festival dans sa forme classique au même moment, la ville créative de l'UNESCO compte bien assurer son rang en 2021. D'autant que la Cité de la BD fête ses 30 ans cette année !

Franck Bondoux, directeur de 9e Art +, la société qui organise le Festival d’Angoulême a décidé pour faire face à la pandémie de splitter l’événement en deux parties. Comme il le déclarait voici quelques jours sur RCF : "Il y a plus que jamais besoin dans le monde dans lequel nous nous trouvons de lire des livres et le festival veut participer à cet élan d’où l’intérêt de dévoiler les sélections officielles en jouant un rôle de médiateur avec les lecteurs..." Et ceci dès janvier 2021.

À cette période, sera visible l’exposition d’Emmanuel Guibert prolongée jusqu’à juin : "elle a une portée symbolique très forte, d’abord de par la personnalité même d’Emmanuel Guibert, cet auteur humaniste, et puis il y a une autre dimension très forte qui est celle de la volonté d’Emmanuel Guibert de mettre en avant des artistes d’autres domaines artistiques qui l’ont inspiré donc cette idée qu’il y a une influence entre les arts".

Or, c’est autour précisément de ce concept que s’organisent les deux expositions à la Cité de la BD à débuter fin janvier.

La Cité de la BD et de l'Image d'Angoulême prépare 2021

La première intitulée "De Popeye à Persepolis, bande dessinée et cinéma d’animation" du 27 janvier au 2 mai 2021 en partenariat avec l’École des métiers du cinéma d’animation d’Angoulême décrit les liens étroits qu’entretiennent ces deux arts, à commencer par les premiers bédéistes comme Winsor McCay aux États-Unis et Émile Cohl en France ou encore plus récemment Marjane Satrapi qui ont laissé leur trace dans les deux disciplines.

L’histoire, les références et l’imaginaire collectifs qui accompagnent ces arts visuels ont œuvré à créer une culture commune mondialisée, on pense aux films d’animation qui rencontrent des figures BD comme Popeye, Mickey et Betty Boop jusqu’aux réussites éclatantes de l’anime et du manga.

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La vitalité du cinéma d’animation et de la bande dessinée en Nouvelle Aquitaine rend nécessaire d’explorer ces deux thèmes conjointement. À la fois pédagogique et divertissante, l’exposition montre la fascination croissante du grand public pour les arts visuels. On y découvre les techniques les innovations régulières, de la création des icônes mondiales dans le monde entier, parallèlement au développement de la presse, du cinéma et du loisir en général.

Le parcours de l’exposition se divise en quatre parties, des nouveaux divertissements de l’image fixe à l’image en mouvement à la fin du XIXe siècle avec Rodolphe Töpffer ou Charles-Émile Reynaud, du noir au blanc à la couleur avec une première génération d’artistes et leurs personnages devenus cultes, à l’émergence des studios de production d’animation et l’essor de l’édition de bandes dessinées. Le succès croissant du genre se diffuse dans les classes moyennes et par conséquent le nombre de productions augmente et notamment les adaptations avec Krazy Kat de George Herriman ou encore des dessins animés telles Betty Boop ou Popeye le marin, issu du Thimble Theatre, création pré-Popeye de E. C. Segar lancés par les Fleischer. Sans oublier l’essor des studios Disney avec Blanche Neige et tant d’autres.

Winsor McCay, photogramme tiré du film Little Nemo, 1911
© Lobster films

Plus tard, la révolution des formats, du grand au petit écran avec l’apparition de la télévision entraîne encore une nouvelle ère des loisirs. Enfin, la création artistique contemporaine entre marché global et laboratoire esthétique, devenue un véritable champ d’expérimentations pour de nombreux artistes. On peut citer Joann Sfar pour Le Chat du rabbin et Petit Vampire, Riad Sattouf avec Les cahiers d’Esther ou Jul avec Silex and the City.

La deuxième exposition montre également son esprit d’ouverture : "Kubuni : les bandes dessinées d’Afrique.s" ,du 27 janvier au 26 septembre 2021, explore les nouvelles dynamiques culturelles que connaît en particulier l’Afrique subsaharienne.

La Cité y a pour objectif de rendre compte de la diversité et de la richesse des œuvres et artistes africains avec un fort métissage entre culture traditionnelle, héritage franco-belge et influence des nouvelles technologies et formes artistiques, s’inscrivant dans le projet Saison Africa 2020.

On vous en a déjà parlé dans nos pages : l’exposition « Kubuni » ("création imaginaire" en swahili) se déploie sous forme d’une roadmap et trois grands axes à la découverte des BD de l’Afrique subsaharienne d’hier, d’aujourd’hui et de demain en utilisant plusieurs supports : les albums classiques, les journaux et le numérique.

Kwezi
© Loyiso Mkize

C’est également l’occasion de mettre en avant des auteurs originaires d’Afrique. Citons entre autres Marguerite Abouet de Côte d’Ivoire, Barly Baruti du Congo RDC, Didier Kassaï de Centrafrique, Adjim Danngar du Tchad, Gaspard Njock, Christophe Ngalle Edimo, Reine Dibussi ou Annick Kamgang du Cameroun, Joël Salo du Burkina Faso, ou Loyiso Mkize d’Afrique du Sud.

Des artistes émergents de plus en plus présents sur une scène internationale toujours plus mondialisée !

(par Klara LESSARD)

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