Par le plus grand des hasards, guidée par sa curiosité, Marie-Lan découvre les secrets des corneilles, oiseaux noirs proche des corbeaux. Sur les pas du scientifique qui l’initie à sa spécialité, elle commence à s’attacher à ces volatiles, et même à connaître leurs noms, leur caractère, jusqu’aux relations sociales qui les unissent.
Malgré quelques baisses de régime, cet album parvient à nous maintenir en intérêt à propos de ces oiseaux qui font partie de notre quotidien -notamment dans les parcs- et qu’on a tendance à réduire à de vils collecteurs de restes. Outre le lien, prouvé une fois de plus, avec les dinosaures, c’est la fine intelligence des corneilles qui éclate ici. Tout le contraire des idées reçues qui font rimer piafs et bêtise... Le constat de Marie-Lan et surtout du professeur Jiguet, preuves à l’appui, c’est que les corneilles pourraient bien dépasser en compétence les singes et les dauphins...
Outre les soucis de rythme évoqués plus haut, on peut également regretter que le titre prenne le risque d’induire le lecteur en erreur : rien de fantastique ici. Par ailleurs, l’évocation de la jeunesse de Marie-Lan mériterait un développement en soi, et on peut en retirer un peu de frustration. Mais rien que pour la somme d’informations et le changement de perspective auquel il nous invite, cet album mérite le détour.
(par David TAUGIS)
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