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La Fille invisible - Par Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau - Glénat Québec

Par Marianne St-Jacques le 9 juin 2010                      Lien  
Lancé en grande pompe par Glénat Québec, cet album d’Émilie Villeneuve (journaliste qui tient ici le rôle de scénariste) et de Julie Rocheleau (illustratrice), rédigé d’après les conseils du Dr. Jean Wilkins, spécialiste des troubles de l’alimentation au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (Montréal), s’attaque à l’anorexie avec précision et réalisme.

La formule est convenue : une journaliste de la presse féminine se rend auprès du Dr. Skinner, spécialiste des troubles du comportement alimentaire, dans le cadre d’un reportage sur l’anorexie. Cet artifice permet alors aux auteures de nous immerger dans le monde de Flavie, une adolescente de quinze ans, mal dans sa peau. Côté physique, Flavie est une fille comme les autres : elle est jeune, jolie et son poids est normal. Cependant, contrairement à sa copine Catherine qui est drôle, confiante et potelée, Flavie manque cruellement d’estime personnelle. En cherchant à perdre quelques kilos, histoire de se faire remarquer par un garçon, Flavie bascule dans le monde de l’anorexie mentale. Le « contrôle » qu’elle exerce alors sur son propre corps lui procure un sentiment de valorisation. Ses parents, des gens bien intentionnés mais trop absorbés par leur quotidien, ne se rendent compte de la maladie de leur fille que beaucoup plus tard. Ceux-ci tenteront de sauver Flavie mais seront souvent impuissants devant la détresse de leur fille.

La Fille invisible - Par Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau - Glénat Québec
© Rocheleau, Villeneuve et Glénat Québec

Avec La Fille invisible, Villeneuve et Rocheleau nous présentent un album qui se veut éducatif, même si les explications du Dr. Skinner sont entrecoupées par l’histoire de Flavie, qui sert de fil narratif. Les auteures cherchent avant tout à sensibiliser leur public cible (les adolescentes) aux troubles de l’alimentation, ainsi qu’à infirmer certaines idées reçues (ex : il ne s’agit pas d’une maladie causée par l’industrie de la mode et de la beauté).

Ainsi, si cet album est moyennement divertissant (on est facilement touché par l’histoire de Flavie mais la fin, trop parfaite, manque d’authenticité et de vraisemblance), La Fille invisible sert cependant son but premier, qui est d’informer. Quant aux illustrations volontairement « sales » et « sombres [1] » de Rocheleau, celles-ci sont plaisantes et collent bien avec le ton du récit.

Enfin, mentionnons que pour chaque exemplaire vendu, 1$ sera versé à la Fondation CHU Sainte-Justine [2].

(par Marianne St-Jacques)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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[1Propos tenus par Émilie Villeneuve dans La Presse, 25 mai 2010.

[2Le CHU Sainte-Justine est un centre hospitalier montréalais à vocation pédiatrique.

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