Parues au Japon entre 2001 et 2003, ces quatre nouvelles graphiques se déroulent dans le Japon féodal où des seigneurs locaux font régner leur loi avec une implacable violence dictatoriale.
Passionné d’histoire, Hirata a basé ses histoires courtes sur des faits réels, parfois entrés dans la légende, à l’exception de la dernière, Kenzan.
Dans La Danse du vaste amour, Riya, dont le destin a été endeuillé par celui qui a violé et assassiné sa mère, finira, après être allée presque au bout du devoir de vengeance, par trouver la force de pardonner pour mieux reconstruire sa vie.
Il vivait des jours tranquilles évoque le destin d’un fonctionnaire effacé qui devient justicier, avec la complicité de son épouse.
La brigade du Byakko-taï raconte le parcours d’un ancien très jeune guerrier, l’un des vaincus de la guerre de Boshin.
Enfin, Kenzan dresse un portrait de tyran, obnubilé par son pouvoir et son rôle de chef qui après une épreuve terrible, découvre un brin d’humanité.
Hiroshi Hirata fait figure de maître, depuis des années, en matière de récits de samouraïs, destinés à un public adulte. Son texte est élégant et précis, et son dessin d’une grande puissance et toujours expressif quel que soit le contexte.
Il faut souvent s’accrocher, cependant, pour digérer les scènes récurrentes de massacres, viols, suicides au sabre qui sont alignées ici. Un systématisme qui fait frémir en repensant à ce Japon d’avant le XIXe siècle. D’autant plus que l’éditeur annonce un âge minimum conseillé de 14 ans pour s’attaquer à ces 200 pages d’une grande sauvagerie.... Deux de plus, au minimum, paraissent raisonnables pour éviter des traumatismes sévères.
Il semble également possible, d’autres l’ont fait, de dépeindre avec un peu de retenue ce type d’épisodes...
(par David TAUGIS)
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