Marin a mis le cap sur Brest, à la poursuite d’un manuscrit inédit de Pierre Mac Orlan (1882-1970), l’écrivain rendu célèbre par le film Quai des brumes, auteur de romans fiévreux aux accents fantastiques, dont la vie de bohême construisit la légende.
Celle-ci commença pendant la Première Guerre mondiale lorsque le jeune homme, qui veut devenir peintre et caricaturiste, envoie à Gus Bofa, qui dirige alors la revue La Baïonnette, quelques travaux graphiques -d’ailleurs fort inspirés par le travail du maître- et un texte. Bofa décèle un talent, non pas de dessinateur mais d’écrivain, et conseille au jeune homme de persévérer dans l’écriture. L’écrivain suivit le conseil du chef de file du Salon de l’araignée et il fit bien : le succès fut au rendez-vous.
C’est donc sur les pas de Mac Orlan que se retrouve notre héros, faisant à Brest une rencontre aussi dangereuse qu’intrigante qui le laisse dépouillé de son argent et de ses papiers, et accusé de meurtre !
Le dessin grainé de Briac (Armen, Les Gens du Lao-Tseu) correspond bien aux atmosphères nocturnes et brumeuses de Mac Orlan chez qui chaque personnage est à la fois inquiétant et dans l’inquiétude.
Le scénariste Arnaud Le Gouëfflec (Vilebrequin, J’aurai ta peau Dominique A.) nous campe un Brest fantasmatique où défilent les personnages du romancier, prenant le lecteur dans les filets d’une chasse au trésor aux atours de cauchemar.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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