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La bande dessinée championne des ventes en librairie en 2006, selon GfK

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 16 janvier 2007                      Lien  
L’institut d'études marketing GfK sort à son tour le bilan de l’année 2006. Selon lui, le marché de la BD accuse cette année un tassement en volume et un recul en chiffre d’affaires. Mais elle constitue le 3ème segment le plus important du marché du livre avec 40,5 millions d’unités vendues. La rotation de ses ventes, surtout, reste l’une des plus performantes en librairie.

« Entre Sushis et Moules-Frites » titre le bilan de GfK sur le marché de la bande dessinée en 2006. Un titre pas très heureux, mais qui illustre une réalité du marché de la BD en France depuis près de trois ans maintenant : l’installation durable des mangas dans le paysage éditorial français. GFK constate que si « la BD franco-belge domine toujours les ventes », les mangas, en tassement cette année, comme nous l’avions déjà constaté dans notre analyse du rapport de Gilles Ratier/ACBD, constituent « un peu plus d’une bande dessinée sur trois achetée en France » (34,5% des ventes en 2006), selon le chef de groupe du marché du livre chez GFK, Céline Fédou [1]. Soit, pas beaucoup mieux que l’année dernière (30%).

Les chiffres en question

La bande dessinée championne des ventes en librairie en 2006, selon GfK
Naruto : la série la plus vendue en 2006
Dessin de Masashi Kishimoto (c) Kana / Shueisha

Sur ce point, donc, l’étude de GfK ne nous apprend pas grand-chose. Penchons-nous, en revanche sur les chiffres et pointons-en d’entrée les contradictions. L’étude constate un recul du marché, malgré une production en forte hausse, comme le signalait le rapport Ratier : -4,2% en chiffre d’affaires entre 2005 et 2006 et -5,4% en volume. Néanmoins, quand on compare cette étude GfK avec celle qu’ils ont produite l’année dernière, qui annonçait « un peu plus de 40 millions d’unités vendues » en 2005 contre « 40,5 millions de bandes dessinées [vendues en France cette année], tous genres confondus », nous nous demandons où GfK peut décèler un recul dans les ventes en volume puisque nous constatons, quant à nous, une progression ! Le chiffre d’affaires, quant à lui, passe, selon l’institut d’études marketing, de 398 M€ en 2005 à 383 M€ en 2006. Si l’on fait la règle de trois, il ne tombe pas non plus à l’équerre avec les pourcentages annoncés (-5,4%). En outre, comme l’a très bien signalé Fabrice Piault, le transfert de la consommation sur les mangas, des BD moins chères que la BD classique, a pour effet de baisser automatiquement le chiffre d’affaires. Rien d’alarmant donc, alors que nous sommes dans une année « sans Astérix ». Preuve est faite qu’il faut se méfier de ces chiffres. Souvenons-nous que l’année dernière, l’hebdomadaire Livres-Hebdo appuyé sur une étude Ipsos corrigée par le Syndicat National de l’Edition, constatait quant à lui une progression du marché, alors que GfK, déjà, affichait un recul ! Entre Sushis et Moules-frites, il nous semble bien que les instituts d’études pédalent dans la choucroute !

Une rotation des ventes supérieure à celle de la littérature

Titeuf prêt à lutter contre les mangas
Dessin de Zep : (c) Glénat

Comme le marketing politique nous le rappelle à chaque élection, les sondages ne sont pas une science exacte. Mais ce genre d’étude de marché est plus précis qu’un sondage quand même, puisque la base d’analyse est constituée de ventes réelles « sorties de caisse » assises sur un panel représentatif de librairies. On peut donc tirer un certain nombre d’enseignements qualitatifs de ce travail. On a souvent reproché au rapport Ratier son ton un peu triomphaliste. La BD tient pourtant son rang, comme le constate GfK. En effet, elle affiche en 2006 une rotation de vente [2] supérieure à la moyenne du livre en France : « 1600 contre 850 pour la littérature générale, par exemple ». Seul le livre scolaire fait mieux, et encore, sans doute seulement pendant la période de la rentrée des classes. Autre fait marquant : si les ventes de nouveautés portent aux nues les scores de la BD franco-belge (franco-belgo-suisse, puisque Titeuf est numéro un !) avec seulement 8 titres de mangas (du seul Naruto, en fait) dans les 20 premières ventes de l’année, dans le Top 20 des séries, en revanche, les bandes dessinées japonaises occupent les premières places devant Titeuf, Tintin et Astérix.

Les mangas : une saisonnalité atypique

L’analyse de ces faits ne permet que d’établir des évidences : Naruto, numéro un dans la catégorie des séries, aligne six nouveautés dans l’année, alors que le dernier Titeuf a attendu deux ans et Lucky Luke, une année pour produire un nouveau titre. Par ailleurs, GfK constate que les mangas sont nettement en recul dans la période des fêtes de fin d’année, se laissant dépasser par les BD franco-belges : « s’ils représentaient en 2006 plus de 34,5% des ventes, en décembre, ce poids n’est que de 22,3% ». Ce qui est perçu par GfK comme une curiosité est en fait un des points forts de la BD franco-belge : la « fonction cadeau » dans la consommation de la bande dessinée. Grâce à sa forme valorisante (couleur, format ample, cartonnage…), si décriée par une certaine catégorie d’éditeurs, la BD est un des produits le plus consommés dans cette période. La bande dessinée franco-belge, en particulier classique, rattrape donc à Noël le retard qu’elle a accumulé tout au long de l’année.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Lire l’interview de Céline Fédou (GfK) en réponse à cet article

LE COMMUNIQUE DE GFK

Le communiqué de GFK en PDF

En médaillon : Titeuf par Zep (c) Glénat.

[1Quand elle affirme péremptoirement que la France est le deuxième marché du manga dans le monde après le Japon, nous sommes certains qu’elle se trompe : La Chine, les Etats-Unis, d’autres pays d’Asie du Sud-est et peut-être l’Allemagne doivent être devant l’hexagone.

[2Le nombre de volumes vendus au m² dans une période de temps donnée.

 
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6 Messages :
  • "Grâce à sa forme valorisante (couleur, format ample, cartonnage…), si décriée par une certaine catégorie d’éditeurs, la BD est un des produits le plus consommés dans cette période."

    Ah ah ah... Décidément, les choix éditoriaux de l’Asso et autres éditeurs indépendants ne sont pas appréciés sur ce site... Tandis que Soleil (cf. par exemple l’article auto-promotionnel sur Suprême Dimension) serait à l’inverse un garant de la "forme valorisante" de la bande déssinée franco-belge...

    Franchement, je ne vois pas en quoi le cartonnage, le grand format ou la couleur serait plus "valorisant" qu’une bd en noir et blanc format souple. Je trouve que l’immeuble d’en face ou Poulet aux prunes sont bien plus agréables à offrir que le dernier épisode d’une série cartonné couleur qui s’essouffle (Lucky Luke, le dernier Asterix...). Cela dit je suis certainement un imbécile, puisque ce propos dément ce que les chiffres que vous interprétez démontre.

    D’ailleurs, vous avez sans doute raison, les éditeurs qui ne font pas du 48cc dévalorisent certainement la bande déssinée... Tandis que la surproduction actuelle (qui ne peut pas vraiment être imputés aux alternatifs) est certainement gage de qualité et d’une conception noble de ce medium, puisuqe le simple format 48cc suffit à valoriser le franco-belge.

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    • Répondu par Didier Pasamonik le 16 janvier 2007 à  18:15 :

      Ah ah ah... Décidément, les choix éditoriaux de l’Asso et autres éditeurs indépendants ne sont pas appréciés sur ce site... Tandis que Soleil (cf. par exemple l’article auto-promotionnel sur Suprême Dimension) serait à l’inverse un garant de la "forme valorisante" de la bande déssinée franco-belge...

      Oh, la belle âme si encline à détourner mes propos et à mettre en cause les rédacteurs de ce site !

      Où avez-vous lu que nous n’apprécions pas les éditeurs indépendants ? Nous faisons seulement le constat que le cartonnage et la couleur sont des arguments favorables pour le consommateur moyen. Où avez-vous lu que nous considérons que les ouvrages des éditeurs indépendants n’étaient pas des cadeaux acceptables ? Nulle part ailleurs que dans votre mauvaise foi.

      En revanche, il est évident que les mangas s’offrent moins volontiers. Les éditeurs de mangas l’ont bien compris qui de Glénat (Akira) à Tonkam (Bouddha) font des versions "luxes" de leurs ouvrages.

      Quant à vos insinuations qui feraient d’ActuaBD un suppôt de Soleil, c’est n’importe quoi, il suffit de lire un peu le site : aujourd’hui, par exemple, nous avons chroniqué Canetor aux Requins Marteaux, comme naguère nous avons chroniqué Necron, un album chez Cornélius, La Permutation chez La Cinquième couche ou encore Poulet aux Prunes à l’Association.

      Suprême est chroniqué mais aussi d’autres magazines comme DbD ou BoDoï.

      Notre site est un site généraliste. D’autres, comme Du 9, par exemple, sont spécialisés pour défendre "les Indés" (et encore, seulement une certaine catégorie d’indés). Grand bien leur fasse ! On ne risque pas d’y trouver du Lanfeust autrement que dans du goudron et des plumes...

      Vos arguments ne tiennent pas. Sans doute est-ce trop vous demander d’avoir un peu d’objectivité...

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      • Répondu par Shuqi le 17 janvier 2007 à  00:20 :

        Où avez-vous lu que nous n’apprécions pas les éditeurs indépendants ?

        La citation que je mettais au début de l’article me semblait bien indiquer où j’avais lu que vous n’appréciez pas les éditeurs indépendants. Si le 48cc est une "forme valorisante si décriée par une certaine catégorie d’éditeurs", cela sous entend que les livres publiés par cesdits éditeurs, qui refusent justement ce formatage (pardon, cette "forme") pourtant "valorisant", ne sont guère valorisés en retour. Je veux toutefois bien reconnaître que je fais là un procès d’intention et je m’excuse si je vous ai prêté des idées qui n’étaient pas les vôtres.

        Cependant,

        Vous me taxez de mauvaise foi et me demandez de l’objectivité pour faire tenir mes arguments... Ce n’est pas "trop demander" et je vous en donne donc :

        vous vous vantez d’avoir chroniqué de nombreux indépendants et donc de ne pas les ostraciser. D’un simple point de vue quantitatif, j’ai l’impression que les éditeurs dits "alternatifs" sont bien moins chroniqués que d’autres plus enclins à la surproduction étouffante (ce n’est néanmoins qu’une impression). Surtout, je me permets de constater que la chronique se fait plus rapidement lorsqu’il s’agit d’un éditeur important que lorsqu’il s’agit d’un indépendant. Je trouve ça un peu étrange quand on se nomme "actuabd", nom qui semble concilier "actualité" et "bande dessinée", et quand de fait on est quotidiennement actualisé, d’avoir un tel retard sur certains titres. Pourquoi chroniquer "Ice Haven" le 11 janvier 2007 quand il est paru en mai 2006 et qu’on se dit "magazine d’actualité de la bande dessinée" ? Serait-ce parce que de nombreux journaux culturels l’avaient mis dans leur top de l’année et qu’il s’agirait de répondre à la concurrence ?

        Et pour reprendre quelques exemples que vous avez donné d’auteurs publiés par les indépendants chroniqués sur votre site, je n’ai pas vu de chronique spécifiquement consacrée à Poulet aux prunes (j’ai utilisé le moteur de recherche du site) ; Nécron a été chroniqué deux mois après la sortie du deuxième tome (9 mois après la sortie du premier) ; la chronique concernait le tome 2, mais nombre de tomes 1 sont chroniqués sur ce site avec une bien plus grande célérité quand ils sont publiés par des éditeurs au chiffre d’affaires plus conséquent ; Canetor est sorti en octobre de l’année dernière, il est chroniqué aujourd’hui....

        À l’inverse, Lanfeust des étoiles tome 6 fut chroniqué le 21 décembre, et vous aviez dès le 6 décembre fait un compte rendu d’une opération promotionnelle lancée par l’éditeur à l’occasion de sa sortie. Et que voit-on aujourd’hui sur le site : une chronique de "suprême dimension" qui reprend en couverture le visuel de... Lanfeust des étoiles tome 6. Et que lit-on dans cette chronique ?

        Enfin, Julien Blondel tire le bilan 2006 du secteur jeu vidéo et Didier Pasamonik celui de la bande dessinée. Articulant son article autour de citations d’Astérix, il offre une synthèse intéressante sur l’année écoulée. Son billet de "dernière minute" souligne la volonté de réforme et de clarification du FIBD et qualifie de "peu satisfaisante" la sélection 2007.

        Mais sans doute suis-je de mauvaise foi quand je vois là un favoritisme pour les gros éditeurs, et pour Soleil en particulier... Je devrais sans doute prendre conseil auprès des donneurs de leçon en objectivité qui tout en travaillant chez Soleil ne font pas de favoritisme pour Soleil : ils constatent juste, "en toute objectivité", que la sélection d’Angoulême n’a pas su reconnaître à sa juste valeur le travail éditorial passionné et passionnant de cet éditeur.

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        • Répondu par François Peneaud le 17 janvier 2007 à  08:11 :

          Bon, allez, je mets mon grain de sel : vous avez déjà essayé de suivre la production BD en France ? Nous sommes une petite équipe, nous faisons ce que nous pouvons. En ce moment, nous essayons de chroniquer les albums de la sélection du festival d’Angoulême que nous avions loupés.

          Quant à Soleil, toute cette polémique commence à être gonflante : Didier Pasamonik a ses avis, les autres membres de la rédaction ont les leurs. Aucun d’entre nous ne cherche à rendre plus compte d’un éditeur que d’un autre.

          Pour ma part, je n’ai pas des masses de respect pour Soleil ou son propriétaire.

          Je chronique aussi bien les albums des Humanos que de Coconino, avec le même plaisir. Arrêtons de jouer les pucelles effarouchées : il y a du bon et du mauvais dans les BD d’auteurs comme dans les BD commerciales (la distinction étant parfois assez floue).

          Et arrêtez de nous faire un procès d’intention, de grâce.

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          • Répondu par Didier Pasamonik le 17 janvier 2007 à  09:34 :

            ...La citation que je mettais au début de l’article me semblait bien indiquer où j’avais lu que vous n’appréciez pas les éditeurs indépendants. Si le 48cc est une "forme valorisante si décriée par une certaine catégorie d’éditeurs", cela sous entend que les livres publiés par cesdits éditeurs, qui refusent justement ce formatage (pardon, cette "forme") pourtant "valorisant", ne sont guère valorisés en retour. Je veux toutefois bien reconnaître que je fais là un procès d’intention et je m’excuse si je vous ai prêté des idées qui n’étaient pas les vôtres.

            Au moins reconnaissez-vous le procès d’intention, c’est déjà ça, car la démonstration qui consiste à dire qu’on offre plus volontiers une BD cartonnée et en couleurs à 10€ plutôt qu’un manga à 5€ me semble tenir la route. A la réflexion, on offrira aussi plus difficilement une BD indépendante car souvent le prix est plus élevé (jusqu’à 20€) et sa lecture exige un minimum de culture que l’on a pas toujours envie d’imposer à un beau-frère plutôt enclin à animer les repas avec des blagues de blondes.

            Je corrige quelque peu le propos de François Peneaud. Nous essayons sur ActuaBD de "spécialiser" les chroniqueurs en leur attribuant des éditeurs plutôt que d’autres, en fonction des sensibilités de chacun, dans la limite évidemment de la réalité de ce site basé sur le bénévolat.

            Le fait que les indés ne fassent pas de service de presse ou un SP limité (ce qui est un choix respectable et compréhensible) fragilise leur position dans cette perspective car cela oblige le chroniqueur en charge de l’un de ces éditeurs d’acheter l’ouvrage, ce que nous faisons volontiers puisque nous sommes des passionnés. Mais la temporalité s’en trouve bousculée. En outre, on ne chronique pas un album "mainstream" et un album d’auteur avec la même plume. Par ailleurs, et là c’est notre choix, ActuaBD est un site généraliste. La place congrue des indépendants me semble refléter celle qu’elle a en librairie. Je le répète, il y a d’excellents sites qui ne défendent QUE les indés, allez-y voir. Et encore, pour les consulter régulièrement, je peux vous dire que l’existence d’exhaustivité que vous voulez nous coller n’y est pas non plus. Je vous mets au défi de trouver un autre site d’information généraliste sur le web qui réponde à vos exigences.

            Et pour reprendre quelques exemples que vous avez donné d’auteurs publiés par les indépendants chroniqués sur votre site, je n’ai pas vu de chronique spécifiquement consacrée à Poulet aux prunes (j’ai utilisé le moteur de recherche du site)

            Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, vous avez mal cherché. La chronique est ICI. C’est moi qui la signe in tempore non suspecto (j’ai une grande admiration pour le travail de Marjane) et je peux vous confirmer que Menu ne m’a pas envoyé les SP, ni les scans des couvertures ;)

            Et que voit-on aujourd’hui sur le site : une chronique de "suprême dimension" qui reprend en couverture le visuel de... Lanfeust des étoiles tome 6. Et que lit-on dans cette chronique ?

            Là aussi, vous vous aveuglez. Qui signe cet article ? Laurent Boileau, le journaliste qui chronique la plupart des albums Soleil et Delcourt sur notre site. Que Lanfeust soit en couverture d’un magazine de Soleil, c’est normal, non ? Et si c’est le côté éventuellement auto-promotionnel de la mention de mon nom dans cet article qui vous dérange, je vous opposerais que

            1/ Boileau a raison de parler dans son article d’un chroniqueur dont le nom est bien connu des lecteurs d’ActuaBD. Il est dans son rôle de journaliste.

            2/ J’ajoute que je suis bien plus polémique dans Suprême qu’ici. C’était une demande d’Hervé Loiselet, le rédacteur-en-chef du journal, et qui me fait plaisir. Je m’y prête sans aucune retenue, la controverse étant un des outils les plus affûtés du journalisme, surtout dans le secteur de la bande dessinée, si enclin à produire des chroniques à l’eau tiède. D’ailleurs, scoop, je prépare un petit ouvrage polémique qui précisera ma position par rapport à toutes ces polémiques, car bien entendu, ni ActuaBD, ni Suprême ne sont adaptés à un développement des griefs que j’ai à faire vis-à-vis des dérives d’une certaine façon de concevoir la bande dessinée.

            Quant à ma controverse avec Menu, et accessoirement avec Lewis Trondheim, elle est orientée, vous pouvez en faire l’analyse, contre les propos et les méthodes très contestables du premier et, pour le second, à propos du statut de président de l’Académie des grands prix, à mon sens dévoyé par Lewis, un artiste dont j’ai pu écrire dans ces pages qu’il est un des meilleurs raconteurs d’histoire de sa génération.

            Les choses sont donc moins simples que ce que vous décrivez.

            J’arrête là cet échange car nous avons mieux à faire qu’à nous justifier.

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            • Répondu par Un lecteur le 15 avril 2007 à  00:26 :

              La présidence Trondheim a pourtant été une des meilleures, et le nouveau système des prix règle enfin bien des problèmes antérieurs : nous sommes nombreux à le juger bon, meilleur en tout cas que ce qui existait auparavant, et prenant mieux en compte la réalité des oeuvres.
              Serait-ce la sélection de cette année qui au fond vous hérisse ? Dites-le alors clairement.

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