Le film de Benjamin Renner coiffe au poteau Zombillénium d’Arthur de Pins et Alexis Ducord, lui aussi tiré d’une BD. Il faut dire que ce gars-là, Renner, c’est une bête de concours. Ayant travaillé sur Ernest et Célestine, il est déjà titulaire d’un César et d’un Magritte et s’est trouvé nominé aux Oscars à Hollywood.
Il était l’auteur d’une BD éponyme, Le Grand Méchant Renard (Delcourt), qui avait raflé rien moins que le Fauve Jeunesse à Angoulême, le Prix des lecteurs du Journal de Mickey et le Prix FNAC.
Le voici doté d’un César pour un film produit par Didier Brunner qui recrute souvent ses animateurs dans le monde de la bande dessinée. Il faut dire que ce long métrage de 80 min. est assez drôlissime. Composé de trois contes, il met en scène des personnages savoureux, dessinés simplement, mais excellemment caractérisés.
Et Pépé le Morse alors, de Lucrèce Andréaé ? Ce premier film avait déjà reçu le Prix du public au Festival d’Annecy et une nomination dans la compétition officielle du Festival de Cannes en 2017.
En recevant son César, la jeune femme raconta que c’était un hommage à son grand-père récemment décédé. « Ce film m’a permis de faire mon deuil » a-t-elle expliqué.
Pépé le morse - Teaser from Lucrece Andreae on Vimeo.
Dans ses remerciements, elle a salué la contribution sur ce film de ses complices Romain Barriaux et un certain… Jérémie Moreau, Fauve d’or 2018 au Festival d’Angoulême. Décidément, le monde est petit !
L’historien du cinéma d’animation français Laurent Valière nous a fait remarquer que « les César de l’animation sont la seule catégorie où le maître de cérémonie annonce les lauréats. Donc aucun acteur n’a souhaité remettre les prix de César d’animation ? Il y a encore du boulot ! » Effectivement…
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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