Un employé de la banque Rothschild est enlevé par un groupe d’indiens fanatiques. L’homme était responsable d’un convoi d’or destiné aux deux camps afin de leur permettre de poursuivre le conflit. Nordistes et sudistes se lancent à sa recherche et notre cher lieutenant Blueberry aussi.
Passé les cinq premières jolies planches de la peu célèbre bataille de "Cumberland River", le scénario de François Corteggiani connaît un démarrage laborieux. Quatorze pages, c’est un peu long pour raconter…pas grand-chose, le tout agrémenter de ficelle scénaristique de type "répétez-moi donc par le début ce que vous m’avez déjà raconté cette nuit"… Dans ces conditions, Michel Blanc-Dumont fait ce qu’il peut pour tenter de donner du relief à un récit qui aurait sans doute gagné en dynamisme à être traité en one-shot plutôt qu’en diptyque. Il manque indéniablement le côté feuilletonesque que savait donner Jean-Michel Charlier à ses séries. Pour autant il ne s’agit pas bien sûr de vouloir comparer le travail des créateurs de Blueberry à celui des héritiers.
Si le public répond toujours présent pour le moment (le tirage est de 90000 exemplaires), il ne faudrait pas pour autant s’endormir sur ses lauriers. Un héritage n’est jamais évident à assumer, mais, avec Blueberry, le patrimoine est riche. De plus, la volonté de Corteggiani d’inscrire la fiction dans l’Histoire en mettant en lumière des aspects méconnus de la guerre de sécession a de quoi rendre cette Jeunesse de Blueberry captivante. Dès le prochain épisode ?
(par Laurent Boileau)
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