Le jour s’achève et toute la petite famille, comprenant le père, la mère et le fils, rentre à la maison. Chacun vaque à ses occupations jusqu’au dîner, après quoi, l’heure du dodo arrive. Seulement durant la nuit la maison, elle, ne s’endort pas. Deux étranges créatures sortent de leur cachette respective pour prendre possession des lieux.
Pour raconter cette histoire, Nicoby choisit une mise en page en gaufrier qui se compose de six vignettes. Chacune correspond à une pièce ou à une vue extérieure de la maison, à savoir, la chambre de l’enfant et le toit au second étage, la salle de bain et la chambre des parents au premier, pour finir au rez-de-chaussée avec l’entrée et la cuisine. Les vignettes sont associées par deux pour former une bande évoquant les étages.
Le tout s’avère efficace et offre une narration en parallèle permettant au lecteur de voir ce qui se passe dans chaque coin de la demeure au même moment. Si cette règle s’applique lorsque les membres de la famille sont séparés, cela n’est plus le cas une fois réunis dans une seule pièce. Quant au dessin, il bénéficie d’un aspect cartoonesque, avec son architecture bancale, ses personnages dynamiques et mal proportionnés.
Le récit se divise en deux parties. Dans un premier temps, on observe la famille dans ses activités les plus quelconques. La monotonie de cette longue séquence n’est interrompue que par l’intervention de souris qui tentent de se cacher, passant d’une pièce à l’autre, tandis que le chat erre de son côté à la recherche d’un endroit où faire la sieste.
Il faut donc attendre la deuxième moitié de l’album pour voir les choses "bouger"...
Malgré cela, l’ennui persiste. Une fois sorties de leur planque, les deux créatures ne bouleversent en rien la vie de la maison. Bien que les parents ne soient pas conscients de leur présence, le fils les accepte sans que cela le perturbe. Et pendant que l’enfant joue avec l’une d’elles, les parents se font des papouilles sous la couette (occasion parfaite pour parler de la petite graine à vos enfants !) sans que le bruit de la seconde créature dans la cuisine ne les alerte.
L’histoire de termine sans anicroche pour enchainer sur une nouvelle journée au sein d’un cycle qui semble sans fin.
Une bande-dessinée qui s’avère assez fade dans l’ensemble.
(par Tahani Biernat)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.