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La tOile Collectif (revue Clinamen) : "Marier le texte et l’image apporte une autre dimension."

Par Yohan Radomski le 6 novembre 2012                      Lien  
À Toulouse, l’association La tOile Collectif sort le numéro 13 de la revue Synaps et le numéro 1 de la revue Clinamen. Rencontre apéritive sur ses objectifs.

Depuis quand existe La tOile Collectif et quels sont vos objectifs ?

On a créée l’association en 2000, avec l’idée de promouvoir des activités artistiques sous diverses formes. Mais tout était quand même structuré autour de la revue qui s’appelait ARP à l’époque, et aujourd’hui Synaps. Ça a toujours été le centre de gravité des actions de l’association.

Je pense qu’à l’époque on n’avait pas trop idée de ce qu’on voulait faire, mais on était sûrs de vouloir faire quelque chose ! C’est finalement aujourd’hui qu’on mesure vraiment l’importance du travail en collectif.

Quelle est la périodicité de la revue Synaps et son tirage ?

Aujourd’hui on en sort un par an, tiré à 100 exemplaires commercialisés plus une dizaine hors commerce pour les auteurs qui participent.

Il y a encore quelques années on en faisait jusqu’à trois par an, et très vite on a voulu baisser le rythme notamment pour libérer du temps pour des projets de livre et pour pouvoir aller plus loin aussi dans les propositions.

La tOile Collectif (revue Clinamen) : "Marier le texte et l'image apporte une autre dimension."
Une page de la revue {Synaps}
(C) La tOile Collectif

Comment est diffusée Synaps ?

Comme on peut ! La diffusion reste le souci principal pour des revues de ce type. Du coup on diffuse dans quelques librairies toulousaines. On est aussi en consultation à la Médiathèque José Cabanis.

Et puis l’autre grosse partie de la diffusion, ce sont les festivals comme Colomiers, Angoulême ou encore les soirées et vernissages qu’on organise.

Nous avons aussi un site, c’est une solution intéressante, mais c’est rare que l’on ait des commandes. Pour le moment, il nous sert surtout à faire voir le travail et les actus.

Vous éditez aussi des livres ?

En dehors de la revue collective Synaps, nous éditons des projets personnels. Pour le moment, (en fonction du budget, des ventes...) nous n’éditons que les membres de la tOile.

L’intérêt est de pouvoir montrer une pratique plastique personnelle. Le format, la reliure, la couverture, le papier, le tirage... sont pensés en fonction du projet.

Pourquoi lancer aujourd’hui la revue Clinamen ?

Apéritif au Bar de l’Amitié, à Toulouse, pour le lancement de la revue {Clinamen}
(C) Yohan Radomski

On s’est penchés sur l’idée d’une revue parallèle, beaucoup plus ouverte dans son format et plus expérimentale sur le contenu. Le concept de Clinamen est de travailler avec plusieurs dessinateurs sur un seul texte. L’intérêt se porte sur l’approche, la lecture que chacun fait du texte proposé et l’adaptation que cela demande par rapport à sa pratique. Certains des dessinateurs viennent de la bande dessinée, d’autres des arts visuels en général.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans les rapports texte/image ?

On vient des arts visuels et on est tous des passionnés de littérature.... Peut-être qu’il ne faut pas chercher beaucoup plus loin. Mais marier le texte et l’image amène une dimension supplémentaire, comme si c’était un médium différent par rapport à l’image seule ou au texte.

En fait, le texte n’est pas juste posé sur une image et l’image n’est pas la simple illustration d’un texte. Le rapport texte/image est vraiment à prendre en compte dans sa globalité ouvrant ainsi un champ plus large de propositions graphiques, picturales... La liaison texte/image peut se faire par un travail de typographie, de transparence, de transformations formelles.... C’est pour cela que nous parlons de narration graphique.

Une page de la revue {Synaps}
(C) La tOile Collectif

Et la bande dessinée dans tout ça ? Vous vous en sentez proche ?

On suit beaucoup tout ce qui se fait chez des éditeurs indépendants comme la Cinquième couche ou Frémok, mais on est surtout à la recherche d’objets un peu spécifiques. En fait, c’est pas une question de BD ou littérature ou autre, c’est juste une question de livre...

(par Yohan Radomski)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

[Le site de La tOile Collectif : http://www.latoile-collectif.fr/cms/]

Quelques librairies à Toulouse où trouver leurs ouvrages :
- Les Petits Ruisseaux, 11 rue Villeneuve
- L’Autre Rive, 24 avenue Étienne Billières
- Librairie des Abattoirs
- Ombres Blanches, 50 rue Gambetta
- Terres de Légendes, 44 rue Gambetta

 
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