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La vengeance du Comte Skarbek par Sente et Rosinski - Dargaud

Par David TAUGIS le 27 avril 2006                      Lien  
Encore plus de rebondissements, encore plus de romanesque. Ainsi se termine « la vengeance du comte Skarbek » avec ce deuxième tome. Des surprises jusqu'à la dernière planche, et un dessin toujours aussi flamboyant de Rosinski, au sommet de son art.

On avait quitté le comte Skarbek en plein procès, au moment ou ce revenant aux allures de prince maudit révélait qu’il était le peintre Louis Paulus, et qu’il demandait réparation à ceux qu’il estimait l’avoir volé à Paris, profitant de sa longue absence.
L’aventure reprend au moment des délibérations du jury, mais un nouveau coup de théâtre intervient : l’homme qui crie vengeance devant le tout Paris est aussi un usurpateur ! Par l’intermédiaire d’un jeune journaliste chargé d’alimenter le grand Alexandre Dumas en histoires marquantes, un nouveau personnage va révéler la vérité, racontant de toute autre manière l’histoire narrée pendant le procès. Et si vous croyez que les rebondissements s’arrêtent là....
Le lecteur peut s’attendre à des chocs successifs avec ce deuxième opus. Un album qui passionne, autant que dans la première partie, avec un sens du rythme impressionnant. On pourra toujours reprocher à Yves Sente d’en faire un peu trop à force de chercher à brouiller les pistes sans arrêt, mais le plaisir de lecture ne s’en ressent pas et c’est l’essentiel.
Les personnages ont tous une identité forte, en particulier les seconds rôles qui apparaissent dans ce chapitre. Ainsi, le pirate Alexandre Delfrance, qui fera prisonnier Louis Paulus pendant onze ans, incarne un « méchant » cultivé et pervers, dans la grande tradition. Son lieutenant, la belle amazone Violette, rappelle la Milady des Trois Mousquetaires. Un autre homme de confiance du pirate, le Bourbeux, sera lui à l’origine des principaux rebondissements de l’histoire. Sa propre vengeance, face à Delfrance, se révéle un moment fort de l’intrigue.

Ces qualités romanesques suffisent déjà à faire de Un Cœur de bronze un album formidable, mais que dire du dessin de Rosinski ! Chaque case est peinte, impliquant un travail gigantesque et minutieux à la fois. Le dessinateur se permet même des audaces de teintes pour certains décors, ajoutant à l’aspect flamboyant du récit.
Un diptyque qui deviendra sans aucun doute un classique, une des plus grandes réussites de la BD d’aventure de ces dernières années.

(par David TAUGIS)

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