Au fin fond de la sombre forêt de Behforêt se cache le malicieux enchanteur Iweret. L’ennemi légendaire de Merlin, qui s’est joué de Claudas en kidnappant les fils de Bohort au lieu de les supprimer, est entré en conflit avec le tout puissant roi. Mais la vraie menace pour le mage vient d’un jeune guerrier envoyé comme champion par la fée du lac Vivianne pour l’affronter. Les premières lignes de la légende de Lancelot sont donc appelées à se dessiner dans la magie et dans le sang.
Pour cette suite, Jean-Luc Istin s’est adjoint en renfort la plume d’Olivier Peru. Une collaboration qui offre aussi aux lecteurs une intéressante double page au centre de l’album liée au destin de Lancelot, puisqu’en plus de bien écrire, Olivier Peru est un excellent dessinateur (comme Jean-Luc Istin d’ailleurs). Si la question de l’utilisation de la dualité homme/femme du héros laisse planer quelques doutes quant à son exploitation, on se laisse toutefois facilement entrainer par le récit des deux auteurs.
Déjà évoqué dans notre chronique du premier tome, on ne peut que confirmer notre sentiment favorable sur le travail de la talentueuse Alexe. Seul défaut à noter, la féminisation qui survient parfois dans les traits de ses personnages masculins, dont Lancelot. Passé ce détail, son dessin reste exemplaire, doté d’un découpage de planches dynamique et intelligent et de magnifiques couleurs d’Élodie Jacquemoire, l’autre touche féminine de l’équipe.
Si les auteurs ont pris leurs temps en braquant d’abord les projecteurs sur Claudas et Iweret dans les deux premiers tomes, on sent que Lancelot, devenu jeune adulte, est prêt désormais à prendre la place qu’il mérite au cœur de sa propre légende. Vivement la suite.
(par Olivier Wurlod)
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