Comme toujours, plutôt que se laisser abattre, Largo va tenter de comprendre pourquoi : Pourquoi le groupe a décidé de fermer une société qui - au dire d’ex-employés - engrangeait de sérieux bénéfices ? Pourquoi les chiffres reçu à New York disent-ils le contraire ? Pourquoi ne retrouve-t-on pas la comptabilité originale ?
Tout le monde s’éloigne du joli cœur milliardaire, et surtout ses deux plus proches amis, le pilote Freddy et Simon le baroudeur... De là à ce qu’un avocat convainque l’héritière de Tarrant à attaquer Winch pour homicide, Largo ne pouvait pas rêver pire...
Le procédé narratif est bien connu mais toujours efficace, Van Hamme plonge son héros dans le plus grand imbroglio. Quelqu’un veut se faire des sous sur le dos de Largo... Et ça, Largo n’aime pas ! Mais notre héros, contrairement à d’autres ne veut pas se laisser emporter par la soif de l’argent. Ce qui importe c’est la vérité ainsi que le bien être de ses employés...
Cela pourrait n’être que de belles paroles en l’air, à placer dans la bouche d’un héros démago, mais pour un spécialiste de l’économie comme l’est Jean Van Hamme, je qualifierait ceci de sorte de manifeste. Sa manière à lui de dénoncer les dérives du système ultralibéral de notre société fondée sur l’argent. Manifeste encore souligné par ce clin d’œil de la page 30, ou Van Hamme en personne donne quelques conseils à Largo.
On rejoint ici d’autres séries de l’auteur comme « SOS Bonheur » parue dans les années 80, qui à l’époque étaient plutôt visionnaires...
Quant à Philippe Francq, il s’amuse, cela se sent, à dessiner l’action et excelle dans tous les décors, tant NY by night, que le désert irakien ou les forets enneigées de la frontière canadienne.
En tout cas, on nage en pleine aventure, haletante, palpitante, passionnante ...
(par Laurent Finet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.