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Largo Winch : Un milliardaire en colère

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 octobre 2012                      Lien  
Le milliardaire en blue Jeans se retrouve aux bords de la Mer Noire et à Istanbul, sur les lieux même de sa première aventure, pour déjouer un ixième complot, mais aussi pour y découvrir quelques bribes inconnues de son passé, de quoi le mettre dans une colère noire, ou rouge.

Eh oui, quand on frise les 30 milliards de dollars d’actifs au total du bilan, on n’a pas que des problèmes d’impôts : il y a toujours une petite bande d’intrigants qui cherche à vous dérober une partie de vos avoirs, en dépit de votre belle gueule et de votre look de patron "cool".

Pour son 18e Largo, Jean Van Hamme revient sur les traces de sa première aventure, souvenir d’une nuit de prison que le scénariste a passée à Istanbul dans sa jeunesse alors qu’il se promenait avec son sac-à-dos dans toute l’Europe et que, lors de son escapade stambouliote, il s’était fait choper par les flics parce qu’il passait la nuit sur un banc public, ce qui est interdit dans l’enceinte de la Sublime Porte. Du moins à l’époque, quand la Turquie ressemblait moins à la candidate à l’Union Européenne qu’elle est aujourd’hui qu’à l’image que lui donnait le film Midnight Express... (Cela dit, cela reste très peu recommandé aujourd’hui...)

Largo Winch : Un milliardaire en colère
Largo Winch T18 : Colère rouge, par Jean Van Hamme et Philippe Francq
(C) Ed. Dupuis

Alors qu’il avait ridiculisé le chef de la police dans le premier opus, provoquant une magnifique plongeon de voiture du haut du pont suspendu sur le Bosphore qui relie l’Asie à l’Europe, Largo répare un peu les pots cassés avec les flics turcs en les aidant à déjouer un trafic où il se trouvait entraîné malgré lui par une ancienne relation de son père. C’est l’occasion pour Van Hamme de creuser davantage la curieuse relation entre Largo et son géniteur dont on retrouve l’enfance racontée dans ce volume.

On sent sur ce scénario l’influence des récentes adaptations cinématographiques du héros milliardaire, lesquelles nécessitaient un peu plus de complexité que les intrigues parfois simplissimes des montages financiers imaginés par Van Hamme dans ses bandes dessinées, proportionnelles à la sophistication des arnaques. De nombreuses personnes ont été inspirées par l’histoire, qui a même été adaptée en jeux vidéo.

Ce deuxième volet est un peu moins "pédagogique" que le premier dont il est le pendant : Mer noire. L’action y est vraiment privilégiée, ce qui permet à Philippe Francq d’y déployer tout le brio de l’un des meilleurs dessinateurs réalistes de la BD francophone d’aujourd’hui.

Largo Winch T18 : Colère rouge, par Jean Van Hamme et Philippe Francq
Ed. Dupuis

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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3 Messages :
  • Plus simple, plus direct... ça fait du bien !
    24 octobre 2012 00:15, par Raphaë l

    Je viens de lire le dernier Opus des aventures de l’ami Largo. Le dessin de Philippe Frank est vraiment superbe et les perspectives construites magnifiques. D’autres, beaucoup plus sexy démontrent également son talent pour dessiner des courbes, notamment dans un très beau contre champs ;o)
    Comme vous le soulignez dans l’article, l’histoire est plus simple et donne la part belle aux scènes d’actions. Honnêtement, ça fait du bien ! Je trouvais que les derniers Largo avaient tendance à aller vers une complexité qui nuisait au plaisir de la lecture. Un coup de chapeau quand même pour cette série qui ne s’essoufle pas.
    Allez, je vais le relire !

    Répondre à ce message

  • Pardon Monsieur Francq
    24 octobre 2012 00:18, par Raphael

    Ben oui, Philippe Francq, pas Frank comme je l’ai maladroitement orthographié dans mon message précédent. C’est nul.
    Toutes mes excuses !

    Répondre à ce message

    • Répondu le 24 octobre 2012 à  21:40 :

      Pas de quoi, vous auriez aussi pu écrire Franc (comme Régis), ou même Frang(uin). L’erreur est humaine !

      Répondre à ce message

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