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Laurent de Froberville (DG du MuséoParc d’Alésia) : "Le monde d’Astérix est une très bonne porte d’entrée pour apprendre à connaître notre histoire."

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 avril 2015                      Lien  
Passé du Château de Cheverny, au Musée Hergé de Louvain-La-Neuve, puis à celui de Vercingétorix, le directeur du MuséoParc d'Alésia s'est souvenu d'Astérix et de la bande dessinée pour animer un site archéologique majeur dans l'histoire de l'antiquité.

Laurent de Froberville (DG du MuséoParc d'Alésia) : "Le monde d'Astérix est une très bonne porte d'entrée pour apprendre à connaître notre histoire."Comment êtes-vous passé du Musée Hergé au MuséoParc d’Alésia ?

Dans la vie, il y a des opportunités qui se présentent. Quand j’’ai été approché par un chasseur de têtes parisien qui m’a proposé de me montrer le projet du MuséoParc, je suis venu voir. Je me suis renseigné sur le projet et j’ai trouvé que c’était quelque chose de fantastique. Je ne suis pas tout jeune -je vais avoir 60 ans cette année- et je me disais que ce serait peut-être un des derniers challenges que j’aurais à réaliser. J’ai dit OK.

Passer du monde d’Hergé à celui de Vercingétorix et de l’histoire, cela s’est fait aussi naturellement que de passer du monde des châteaux de la Loire à celui de Tintin. Nous restons dans le domaine de la culture, quand même ! La BD est le 9e Art, un art pas encore très reconnu, mais que je considère comme un art à part entière. J’ai trouvé, avec Astérix, très amusant et très intéressant de faire travailler ces deux mondes ensemble.

Votre expérience de Cheverny et de Moulinsart, pardon, du Musée Hergé, vous a-t-elle servie ici ?

Bien sûr. C’est l’avantage d’avoir des jobs les uns après les autres. À chaque fois, l’expérience acquise sert dans la mission suivante que l’on a à faire. J’ai encore appris ici en côtoyant des personnes que je ne connaissais pas comme les archéologues qui sont des gens passionnés et passionnants. C’est une découverte humaine et professionnelle nouvelle.

Laurent de Froberville faisant visiter l’exposition à Albert Uderzo.

Le site est ouvert depuis 2012. La présence d’Astérix y était un peu inévitable...

Maintenant que c’est fait, on peut le dire. C’est le résultat d’une rencontre avec Céleste Surugue, Directeur Général des Éditions Albert René avec qui j’ai fait connaissance quand il était en Belgique. Cela me semblait tout à fait naturel, effectivement. Pour faire l’exposition, nous avons envoyé un mail à quinze spécialistes de l’histoire gauloise et nous avons eu la grande satisfaction de recevoir quinze réponses positives de la part de personnes qui sont très prises, qui ont beaucoup d’activités et d’occupations, et qui ont fait des efforts importants pour contribuer à cette exposition réalisée par Mathilde Le Piolot-Ville, référente scientifique, et Stéphane Beaujean, pour la bande dessinée, un spécialiste qui m’a été conseillé par les éditions Albert-René. Il était bon d’avoir leurs deux regards sans que l’un prenne de l’ascendant sur l’autre.

J’ai voulu une immersion dans la bande dessinée, que les visiteurs aient l’impression d’entrer dans les cases de l’album. J’aime bien cette notion-là. Cela ne peut pas s’adapter à toutes les bandes dessinées, mais ici, il me semble que c’est assez intéressant : le dessin d’Albert Uderzo est extrêmement précis.

Albert Uderzo visitant son exposition, conçue comme une immersion dans les cases de bande dessinée.

Qu’attendez-vous de cette exposition Astérix ?

Qu’elle remporte le succès qu’elle mérite ! Qu’elle attire un public nombreux pas forcément habitué à la visite de sites culturels comme celui d’Alésia. Un public familial, aussi. On a dit qu’Hergé avait des lecteurs de 7 à 77 ans. Je dirais qu’Astérix attire peut-être des lecteurs de 5 à 95 ans. C’est 350 millions d’albums vendus dans le monde, un public avec des tranches d’âge très différentes et avec un niveau de connaissances très différent. Le monde d’Astérix est une très bonne porte d’entrée pour apprendre à connaître notre histoire.

Propos recueillis par Didier Pasamonik

Robert de Froberville accueillant Obélix.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Astérix à Alésia - Du Mythe à la réalité
Du 25 avril au 30 novembre 2015

TGV Paris Gare de Lyon - Gare de Montbard
puis car Transco, ligne 73.

Plus d’info sur le site MuséoParc d’Alésia

Reportage photographique : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Asterix
 
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