Le 3e Gédéon T. 3 - Par Taro Nogizaka - Glénat

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Devant la radicalisation de Georges, Gédéon se range finalement du côté du pouvoir royal. L'occasion de découvrir Marie-Antoinette, un personnage haut en couleur dont la présence rehausse l'intérêt d'une série certes attrayante, mais qui patine un peu.

Elle orne la couverture de ce troisième tome, et ce n’est pas pour y faire de la figuration. Marie-Antoinette devient partie prenante de l’intrigue et amorce une série d’interactions avec les différents protagonistes de cette lutte de pouvoir qui doit conduire à la Révolution Française.

Mais ceux qui s’attendent à découvrir la Reine dans un rôle emprunt de majesté en seront pour leur frais ! Espiègle et taquine, certes, dans la tradition d’une Marie-Antoinette superficielle et frivole au premier abord. Mais aussi et surtout dotée d’un instinct sidérant et d’une propension à passer à l’action, sans peur ni pudeur, qui la placent d’entrée dans la catégorie des personnages qui marquent une lecture.

Nul doute : c’est la bonne trouvaille de ce tome, quand le reste de l’intrigue, entre Georges et Gédéon, mouline pour trouver un second souffle, tout cela passant par une surenchère en termes d’engagement qui confine parfois aux effets de manche. Mais du côté de la Reine, nous avons droit à une série de scènes drôles et intenses, où Taro Nogizaka joue habilement de son talent pour brouiller tonalités et registres et produire un récit qui sort des sentiers battus.

On retrouve là pleinement le mangaka, avec une Marine-Antoinette donnant littéralement de sa personne pour sauver son fils menacé par un assassin s’étant infiltré au cœur du Petit Trianon ! Éclipsant le reste du personnel - et pourtant l’entrée en scène de Louis XVI est elle aussi plutôt bien ménagée - et vampirisant l’attention du lecteur, ce personnage apporte un indéniable regain d’intérêt pour Le 3e Gédéon et vaut presque à lui seul curiosité.

(par Aurélien Pigeat)

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