Enfant, Arnaud suit, une nuit, le fantôme d’un garçon qui le conduit vers un puits et lui demande de prendre un cliché du lieu. Adulte, devenu photographe, il se consacre à son art. Son sujet de prédilection : les lieux inhabités. Alors qu’il prépare une exposition, cet épisode du passé le hante à nouveau. D’une simple photographie au déclenchement soudain d’une série d’évènements, la vie d’Arnaud bascule dans une zone d’ombre et de lumière...
Décidément, Éric Corbeyran aime rendre inquiétants les rivages de la réalité. Thématiques inépuisables pour le scénariste des Stryges, fantastique et réalité s’affrontent une fois encore dans ce nouveau polar, dont le titre rappelle le nom de la galerie de Wendy aperçue dans Le Territoire. Un lien qui unit deux séries signées par le même duo d’auteurs. Le coup de l’appareil photo qui imprime sur la pellicule des crimes du passé, n’est pas en soit novateur, Patrice Buendia et Philippe Chanoinat l’ont déjà utilisé dans la série Thomas Silane (Ed. Bamboo).
Cette répétition scénaristique dépassée, on se laisse happer par la double intrigue menée par les deux personnages principaux. D’autant plus qu’Espé, aidé à la couleur par Philippe Casadeï, installe dans ses planches l’ambiance troublante et menaçante idoine.
Si le succès est au rendez-vous, les auteurs envisagent de continuer la série en histoires complètes sous forme, à chaque fois, de diptyques. Affaire à suivre…
(par Laurent Boileau)
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