Enregistrer un dimanche après-midi après un repas de famille en période de galette des rois n’est pas la meilleure idée qu’aient eue nos chroniqueurs, mais n’ayez crainte l’épisode n’en est que meilleur.
Souvenez-vous : Thomas avait proposé aux membres de l’équipe du 48/64 de se saisir d’une sélection chacun, de vous en expliquer la concoction, de lever le voile sur la façon dont un ou plusieurs prix en sont extraits, avant de présenter une bande dessinée parue cette année qu’ils ou elles auraient aimé voir en sélection mais ne s’y trouve malheureusement pas.
Avant d’aller plus loin, et nos chroniqueurs le précisent au cours de l’épisode, ce format d’émission n’est en rien une critique adressée aux différents comités de pré-sélection qui ont lu toute l’année durant une quantité astronomique de bandes dessinées pour n’en retenir que 85. Cette année encore, les choix opérés ont dû être âprement discutés et les décisions fort compliquées.
Mais ce n’est pas l’histoire qui vous sera contée ce jour. L’ambition est plutôt la mise en avant de bandes dessinées ayant fait les frais de ces choix, que ce soient les grandes absentes qui laissent interrogateurs de nombreux commentateurs de la scène BD ou celles passées sous les radars.
Manon ouvre le bal avec la sélection officielle. Après avoir décrypté les arcanes runiques angoumoisines révélant les secrets enfouis de ladite sélection, la chroniqueuse-paléographe vous donne à découvrir deux bandes dessinées qui, toutes deux pour des raisons bien différentes, méritent que l’on s’y attarde. Le Poids des héros de David Sala (éd. Casterman) tout d’abord, un titre dont le traitement de la question mémorielle est d’une finesse rare et dont la patte graphique ne saurait vous laisser indifférent, Anna de Mia Oberländer (éd. Atrabile) ensuite, une fable moderne prometteuse par une primo-autrice allemande, un nom à ne surtout pas oublier !
Thomas poursuit en évoquant la sélection patrimoine et son grand absent : Bloodstar, par Richard Corben, adapté de Robert E. Howard et publié aux éditions Délirium. Après un travail éditorial de recherche des originaux de pas loin de dix ans, la maison d’édition indépendante spécialisée dans le comics propose ainsi au public francophone de (re)découvrir un titre emblématique de l’œuvre du Grand Prix d’Angoulême 2018 indisponible depuis 40 ans !
Présentés par Thelma, la sélection jeunesse et ses tout nouveaux prix succèdent à cette apocalypse science-fictionnello-fantastique. Elle reste toutefois sur le continent américain avec La Fée et la jardinière par Rii Abrego et Joe Whitt, publié en française aux éditions Kinaye. Un "conte moderne plein de charmes et qui nous rappelle que la magie est partout" écrivait la coordinatrice du Bullistan en mai dernier dans nos colonnes.
Enfin, Sacha clôture l’émission avec la sélection Polar-SNCF. Après une brève présentation des titres en compétition, le Maître du Multibulles ne propose pas un, mais bien deux titres ! Ce sont donc November de Matt Fraction et Elsa Charretier, publié aux éditions Sarbacane, ainsi que Cauchemars Ex Machina, scénarisé par Thierry Smolderen et dessiné par Jorge Gonzalez qui ont retenu l’attention de notre chroniqueur et qu’il vous conseille vivement d’aller découvrir en librairie.
Voilà qui clôture ce huitième épisode du 48/64. Bonne écoute à toutes et tous et rendez-vous lundi 06 février pour un second épisode sur la 50e édition du Festival International de la bande dessinée d’Angoulême façon débrief.
TIMECODE :
5’08 - La sélection officielle - Le Poids des héros, par David Sala (éd. Casterman) & Anna, par Mi Oberländer (éd. Atrabile)
19’19 - Pronostics sélection officielle
23’04 - Sélection patrimoine - Bloodstar, par Richard Corben (éd. Délirium)
35’23 - Sélection jeunesse - La Fée et la jardinière, par Rii Abrego et Joe Whitt (éd. Kinaye)
44’12 - Pronostics jeunesse
48’19 - Sélection polar-SNCF - Cauchemars Ex Machina, par Thierry Smolderen et Jorge Gonzalez (éd. Dargaud) & November, par Matt Fraction et Elsa Charretier (éd. Sarbacane)
59’49 - Pronostics polar
(par Thomas FIGUERES)
(par Léo JACQUET)
(par Manon DIAS SANTOS)
(par Thelma SUSBIELLE)
(par Sacha PUAUX)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Une émission de Thomas Figuères et Manon Dias Santos. Ingénieur du son : Léo Jacquet. Avec la participation de Sacha Puaux et Thelma Susbielle. Le 48/64 est une production La Cab studio. Logo © Corto Malaise (@corto_malaise).
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