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Le Banni, T1 : Le Poids de nos victoires - Par Henscher & Tarumbana - Le Lombard

Par Charles-Louis Detournay le 23 février 2010                      Lien  
Malgré un scénario déjà vu et revu, cette nouvelle série se lit agréablement, sans prise de tête. On appréciera surtout le graphisme dont la puissance mérite à elle seule l'achat du livre. De ce point de vue, c'est une découverte qui se transforme en coup de cœur.

Le Banni est une légende vivante. Ou ce qu’il en reste. Trahi par le roi qu’il a couronné, chassé de la nation qu’il a fondée, il se terre aux confins du royaume d’Archaon.

Alors que la guerre menace à nouveau et que le roi agonise, il est le dernier recours d’un monde au bord du chaos. Du moins, s’il accepte de livrer cette dernière bataille, lui qui a tout perdu dans sa quête de gloire éternelle...

Mis à part se battre, le Banni a une autre mission toute aussi importante : protéger l’héritier du royaume !

Le Banni, T1 : Le Poids de nos victoires - Par Henscher & Tarumbana - Le Lombard

Vous l’aurez bien compris, la trame de base de cette série d’Heroïc Fantasy ne brille pas d’originalité : le vieil ours presque invincible coule de sombres jours noyés dans la vinasse, alors qu’une jeune fille s’occupe de lui, mais il doit reprendre le cours de son destin pour une ultime bataille.

Même si c’est éculé, le fil de l’histoire est suffisamment bien agencé pour maintenir un brin de suspens. L’originalité du scénario d’Henscher se retrouve plutôt dans les seconds rôles, en particulier dans les personnages qui intriguent pour prendre le trône, et la mystérieuse secte des Transcendants qui se repaissent des mortifications que s’impose la belle et troublante future reine.

Au premier coup d’œil, on est subjugué par le graphisme du talentueux Tarumbana. Cet autodidacte joue avec la matière tout autant que d unumérique pour donner un rendu hypnotisant pour le lecteur. Certes, c’est parfois un peu figé, certains ’coups de pinceau’ dénotent de l’ensemble, mais pour un premier album ’grand public’, Tarumbana signe une véritable prouesse graphique, prouvant qu’il va non seulement falloir compter avec lui dans les prochaines années, mais aussi qu’on peut faire du populaire avec un style moins académique.

Sans être un incontournable, ce premier tome du Banni demeure un coup de cœur, principalement graphique. Le cahier de huit pages complémentaires vient enrichir l’album, prouvant l’importance de cette ’découverte’. Avec Croisade, c’est sans nul doute un des nouveaux atouts du Lombard.

(par Charles-Louis Detournay)

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8 Messages :
  • "Le banni" que je connais, n’est pas cette bande dessinée."Le Banni" est né dans Fluide glacial en 1982. Il est toujours régulièrement publié. Le vrai banni est visible sur le site [http://www.Haarg.net]
    Utiliser ce nom et ce titre est une bien singulière idée.
    voir [http://0z.fr/OGJ8_]

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    • Répondu le 4 avril 2010 à  19:40 :

      Parce qu’il y a eu une bd comique qui portait ce titre ya 30 ans, on ne pourrait pas utiliser ce titre passe-partout et dans le domaine public ? Pour moi, Le Banni évoque un vieux western en noir et blanc (merci la dernière séance), comme quoi le titre n’est pas original. Lisez cet album, c’est autrement mieux que l’humour Fluide glacial.

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      • Répondu par Oncle Francois le 4 avril 2010 à  21:32 :

        Il est exact que Coucho publia une BD d’humour destroy avec une sorte de Conan monstrueux nommé le Banni. Et avant, il animait les exploits de Conar le Barbant (véridique !! arf arf, sacrée leçon pour les adversaires des flatulences !°) dans les pages de Pilote-mensuel si ma mémé-moire est bonne. Bwof, la confusion entre les deux n’est guère possible tant les styles différent.... et après tout, "banni" est un nom commun ou un adjectif, donc ce terme n’appartient à personne. C’est un mot courant de la langue française, Coucho n’avait pas sans doute pas pris de brevet dessus !

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        • Répondu par Alex le 5 avril 2010 à  11:00 :

          Et avant, il animait les exploits de Conar le Barbant

          Je pense que vous confondez : la série s’appelait "Déconan le Barbaresque" (dessins Pailler, scénar Coucho) -publiée en 1er lieu dans l’Étudiant puis dans Pilote en effet.
          C’est vrai que pour moi aussi le titre "le Banni" me fit penser en 1er lieu à la bd de Coucho. Question de génération...

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          • Répondu par Oncle Francois le 5 avril 2010 à  15:07 :

            Saperlipopette ! Vous avez mille fois raison ! Ma mémoire proverbiale commence à me jouer des tours pendables (ce qui peut se révèler intéressant en d’ultimes occasions) ! Merci pour la piqure de rappel !

            Au fait, cher Alex, vous n’avez pas répondu à mon commentaire sur le sujet Books (Pif, 4 As, etc). A vous lire !

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            • Répondu par Alex le 5 avril 2010 à  23:49 :

              Au fait, cher Alex, vous n’avez pas répondu à mon commentaire sur le sujet Books

              C’est maintenant fait.

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          • Répondu par thierryP le 16 mai 2012 à  08:10 :

            oui, d’ailleurs il me semble qu’il y a eu une histoire où les deux étaient ensembles et dans laquelle la fin se termine avec une chèvre disant "mèèèèh" et l’un des 2 (ou les deux ?!) disais " y’a pas de mais !" ....
            si vous connaissez des liens ou l’on pourrai avoir cette "image" ( voire les 2 ou 3 de la fin : discussion sur " à qui c’est le tour -entre le Banni et Déconan le Barbaresque- de tenir la chèvre ") ....nb : je suis parfaitement inconscient qu’on pourrait "détourner" ces images surtout dans le contexte actuel !
            Merci par avance !

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    • Répondu par mfufu le 16 mai 2010 à  08:46 :

      Sachant que j’adore Le banni, on m’a offert ce titre pour me faire plaisir... Le parent bien attentionné s’est fait avoir et pour moi quelle déception. piquer le nom d’un personnage s’est vraiment pas honnete. Surtout pour nous servir cette bouillie, Dans ce Banni on trouve au premier degré sans imagination tout ce que Coucho tournait au ridicule. C’est pitoyable. ça me fout vraiment les boules.

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