Le Batman Qui Rit T1 - Par Scott Snyder & Jock - Urban (...)

Le Batman Qui Rit T1 - Par Scott Snyder & Jock - Urban Comics

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Retrouvailles avec le personnage emblématique de « Batman Metal » : un album sombre et désespéré explorant la folie qui menace à tout moment le chevalier noir. Aussi étrange que fascinant.

Scott Snyder nous propose une histoire dédiée au Batman Qui Rit, version psychopathe du protecteur de Gotham City. Créé dans le cadre de la mini-série Batman Metal où il officiait comme lieutenant de Barbatos, le vilain de l’histoire, le voici sur la Terre de nos héros où il a bien l’intention de poursuivre son oeuvre de destruction.

Rappelons ses origines : il s’agit du Bruce Wayne de la Terre-22 du Multivers Noir, l’ombre du Multivers, où les terres sont formées de chaque peur et mauvaise décision jamais prise ou rêvée. Après avoir tué le Joker, il est infecté par sa toxine et acquiert sa personnalité. Il tuera ensuite tous les héros, puis la totalité de la population de son monde.

Batman le croyait mort après les événements de Batman Metal mais il l’a suivi sur la Terre-0 afin de continuer son oeuvre : donner vie aux pires cauchemars de Bruce Wayne et ne rien laisser derrière lui. Mélange parfait entre le meilleur de Batman et le pire du Joker, le Batman qui Rit se pose comme un ennemi que le chevalier noir ne peut pas vaincre car il est lui, mais débarrassé de toute inhibition et sens moral.

: © DC Comics / Urban Comics

Snyder a chargé Jock d’illustrer cette rencontre cauchemardesque [1]. Son trait brut et sombre se révèle parfait pour donner vie à cette histoire qui oscille entre horreur et psychologie. Du côté du scénario, Snyder ajoute dans l’équation le Commissaire Gordon et son fils, James Jr, psychopathe et tueur en série, archétypes du meilleur et du pire de l’humanité.

Sans oublier Alfred, ils donnent la réplique à un Batman qui perd pied, poussé par le jeu tordu du Batman Qui Rit qui s’amuse comme un fou à le manipuler et à faire avancer son grand projet. Snyder réutilise plusieurs éléments de son Batverse et ses lecteurs ne devraient pas être perdus dans cette confrontation morale dont la ville de Gotham constitue de nouveau l’enjeu principal.

L’idée simple d’un Batman-Joker a de quoi fasciner et sa mise en oeuvre dans cet album tient ses promesses. En soi un Batman fou qui perd pied, prêt à renoncer à ses principes, reste classique, mais la profondeur du graphisme de Jock et la maîtrise de Snyder de son sujet magnifient un récit efficace et fascinant.