Le scénario efficace de Sébastien Viozat est manifestement l’œuvre d’un adepte absolu du Maître de Providence - les noms des personnages, par exemple, sont tous ou presque de malins clins d’œil à L’Appel de Cthulhu, sans doute le récit le plus connu de Lovecraft.
Personnages d’ailleurs très vite attachants, une gageure lorsque l’on adapte en BD des histoires dont les protagonistes ne sont la plupart du temps que des prétextes aux élucubrations démoniaques et malveillantes de l’auteur. Et à la fin du tome 1 - qui se termine sur un joli petit twist -, on brûle d’envie d’en savoir plus sur ce fameux culte qui gangrène Providence, et cette mystérieuse jeune fille dont les visions semblent avoir mis en marche quelque chose de plus vieux que le temps lui-même...
Quant au dessin d’Anne-Catherine Ott, enrichi des couleurs de Gabriel Almaric, s’il n’est pas irréprochable, il convient parfaitement au thème mi-sérieux, mi-comique de l’album qui, tout compte fait apporte un souffle rafraîchissant à une œuvre déjà maintes fois adaptée.
On ne peut en tout cas que se réjouir de la naissance d’une nouvelle série d’horreur en BD jeunesse qui attirera peut-être les jeunes esprits vers les profondeurs de l’obscure R’lyeh...
(par Pierre GARRIGUES)
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