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Le Chien qui louche – Par Etienne Davodeau – Futuropolis / Musée du Louvre Editions

Par Morgan Di Salvia le 6 novembre 2013                      Lien  
La collection initiée par le Musée du Louvre s'enrichit d'un nouveau titre : «{Le Chien qui louche}». Etienne Davodeau amène humour et humanité à une question essentielle de l'histoire de l'art : pourquoi une oeuvre mérite-t-elle d'entrer au musée ?

Fabien est gardien au Musée du Louvre. Chaque jour, il parcourt les couloirs de l’institution, fait face à des milliers de chefs d’oeuvres et, à ce titre, a l’oeil plutôt aiguisé. Depuis peu, il a rencontré Mathilde. Ils s’aiment, mais Mathilde est un peu fuyante. Sans doute par habitude, car sa famille est particulièrement envahissante. Lorsqu’elle présente Fabien au clan Bénion, le fiancé est accueilli comme la providence : on vient de retrouver une toile de l’aïeul, un gribouillis représentant un chien qui louche. Les Bénion sont persuadés que le Musée du Louvre devrait se pencher sur le peintre d’Angers. Dans la famille, on a le sens de l’entreprise (le magasin de meubles fondée en 1947 est une fierté) et l’on voit d’un bon oeil l’entrée du « Chien qui louche » au panthéon de la peinture. L’exercice de diplomatie et de pédagogie peut commencer pour Fabien...

Le Chien qui louche – Par Etienne Davodeau – Futuropolis / Musée du Louvre Editions
Un extrait du "Chien qui louche"
© Davodeau - Futuropolis - Musée du Louvre Editions

Avec près de dix albums déjà réalisés dans la collection de bande dessinée Futuropolis / Le Louvre, il devient de plus en plus ardu de trouver un angle original. Etienne Davodeau y parvient, en toute simplicité, en se concentrant sur des gens normaux : un simple employé du musée, volontaire, amoureux et la famille de sa chère et tendre, pas très au fait des réalités d’un musée, mais pleine d’entrain. Un fil rouge fidèle aux récits de l’auteur français, dont on dit souvent qu’il écrit des histoires à hauteur d’homme.

Questionnement sur le statut des oeuvres d’art
© Davodeau - Futuropolis - Musée du Louvre Editions

Avec « Le Chien qui louche », Davodeau aborde une éternelle question de l’histoire de l’art : quelle raison fait qu’une oeuvre mérite ou non d’entrer au musée ? A l’aide d’une pointe de fantastique, pas mal d’humour, il donne des éléments de réponse précis, sans jamais être condescendant. Oui, la toile au coeur du récit est une croûte immonde, mais jamais elle n’est clouée au pilori. Mieux ! Par un tour de passe passe plein d’humanité, elle finit aux cimaises du grand musée parisien. En plus de ce point de vue ouvert, Davodeau a eu l’excellente idée d’ajouter une intrigue parallèle au « Chien qui louche ». Elle emmène ses personnages hors les murs et élargit le champ de l’histoire en s’éloignant des contraintes inhérentes à la collection. Le plaisir de lecture n’en n’est que plus grand.

(par Morgan Di Salvia)

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Code EAN :

Futuropolis ✏️ Étienne Davodeau
 
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6 Messages :
  • mr Davodeau vous le Vendeen que j ai eut le plaisir de rencontrer a Sion l ocean le 26 juillet 2011 lors d une série de dédicace a la bibliothèque de la plage de sion par rapport a votre bd de lulu femme nue ou l on retrouve sion le café de la plage le camping les pineaux st gilles les sables aujourdhui une bd au musée du Louvre ou les personnages ressemble a ceux de la bd de lulu j apprécie et je vous en souhaite un immense succès j attends avec impatience la sortie du film de lulu femme nue et bravo de faire connaitre le 85 grace a vos bd merci si vous me repondez

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  • Dans cette collection, Futuropolis ne fait appel qu’à des auteurs Futuropolis, on se retrouve donc avec des auteurs peu inspirés qui se retrouvent à faire un travail de commande, alors que si l’éditeur élargissait le panel à des auteurs qui ont envie de faire un Louvre et quelque chose d’original à raconter, ça donnerait une nouvelle ampleur à cette collection qui tombe depuis plusieurs titres dans la sclérose.

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    • Répondu par Raphael le 8 novembre 2013 à  10:30 :

      Normal qu’un éditeur travaille avec les auteurs qu’il aime bien.

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      • Répondu par Fred le 8 novembre 2013 à  19:24 :

        Non, un éditeur devrait surtout travailler avec des auteurs qui ont des choses à dire et qui apportent quelque chose à son catalogue, pas juste avec les mecs qu’"il aime bien". Editer ce n’est pas choisir qui on invite à sa fête d’anniversaire.

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        • Répondu par Zebra le 21 novembre 2013 à  01:04 :

          Futuropolis est un éditeur qui a une identité assez marquée, et à laquelle Etienne Davodeau correspond bien.
          D’ailleurs à peu près tout le monde est persuadé d’avoir "des choses à dire", surtout dans les anniversaires.

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  • Cette critique est débile. D’abord l’histoire de l’art et la conservation d’art sont deux choses très différentes, ensuite il n’y a pas plus de doute sur les critères qui font qu’une oeuvre est sélectionnée par le Louvre ou tel ou tel musée, qu’il n’y en a sur le choix des auteurs publiés par tel ou tel éditeur. C’est comme si on disait : pourquoi certains projets de bd sont publiés, et d’autres ne le sont pas ? Eternelle question.

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