Après avoir été condamné et fait prisonnier à tort à cause d’amis jaloux, Edmond Dantès revient en France pour assouvir sa vengeance. Sous l’identité du Comte de Monte Christo, il va anéantir chaque personne ayant contribué à sa déchéance.
C’était un challenge qu’il fallait oser entreprendre... surtout en un seul one shot ! Et ceci de l’aveu même du mangaka, qui précise qu’en début de projet, on lui aurait demandé une adaptation du roman en un seul volume de sept chapitres. Or, la traduction du roman publiée au Japon comportait précisément sept volumes, cela lui aurait impossible de résumer un volume par chapitre.
Du coup, dans ce précipité qui raccourcit l’histoire et réorganise sa construction, il lui a quand même fallu condenser le tout en douze chapitres. Ce qui, pour les adorateurs de l’œuvre originale, comme pour son auteur, est source de quelques frustrations... Cela dit, c’est avec plaisir que l’on parcourt ce Comte de Monte Cristo... parce que oui : c’est superbement bien conçu !
La prestance graphique est convaicante, tant dans la description de la misère du peuple que dans l’opulence des puissants. Les visages et les caractérisations des personnages témoignent également de cette justesse.
Cette vengeance en crescendo qui aboutit en apothéose au bout d’un écheveau de manigances et d’un jeu d’échec savamment élaboré atteint son but : perpétuer sous une nouvelle forme ce classique de la littérature française,
Certainement l’un des titres les plus convaincants de cette année 2017 !
(par Marc Vandermeer)
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Le Comte de Monte Cristo. Auteur : Ena Moriyama. Éditeur : Kurokawa. Traducteur : Nesrine Mezouane. 272 pages. Sortie : le 9 mars 2017. Prix : 8,90 euros.