Tout en lui était graphisme. Sa stature, d’abord, avec son visage sévère structuré par de grosses lunettes noires. Ses architectures ensuite qui savaient s’appuyer sur la portée du béton pour inspirer des gestes architecturaux dont la modernité s’abstrait du trop rigoriste Bauhaus. Son point d’orgue est le « Poème Électronique » du Pavillon Philips à l’Exposition internationale de Bruxelles en 1958 : « Un poème où pourront participer toutes les techniques actuelles de l’électronique ». Il avait fait sensation.
Fréquentant les grands de ce monde, comme lui d’un passé révolu : Malraux, Nehru… Il arrache néanmoins, car il est peintre et designer avant tout, un statut que l’on attribue qu’à un Gide ou à un Picasso, celle d’être « un contemporain capital ».
Le scénario est co-signé par Rémi Baudoui, docteur en urbanisme de l’Institut d’urbanisme de l’université de Paris et grand spécialiste du Mouvement Moderne et de Le Corbusier, également signataire d’un dossier très complet en fin de volume et par Jean-Marc Thévenet, ancien directeur du Festival d’Angoulême et co-commissaire d’une exposition sur « Archi & BD » à l’Institut Français d’Architecture. Le dessin de Rébéna (Marilyn la dingue) est, comme à l’habitude efficace, inspiré par le sujet et en même temps légèrement détaché, ce qui permet au regard de se perdre dans les détails lorsque, cela arrive parfois, le scénario ennuie.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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