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Le Cosplay survivra-t-il au Covid ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 10 février 2021                      Lien  
C’était une des grandes attractions des festivals au Japon comme en Europe et aux USA où certaines conventions ont dû être supprimées pour la deuxième année consécutive. Alors que Japan Expo devrait rouvrir d’abord le 5 mars à Marseille, puis le 15 juillet à Villepinte, trois semaines après Angoulême, si tout va bien, l’activité-reine de ces festivals, le cosplay, ces déguisements réalisés de façon artisanale par les fans, va être durement impacté dans les années qui viennent. Des milliers de « geeks » et d’ « otakus » vont être durablement perturbés, y compris chez nous.

C’est une des « affiches » parmi les plus populaires de la « Geek Culture ». Sans le Cosplay, la Japan Expo ne serait plus la même. Sur la toile, la discrétion est de mise. Les associations de cosplayers font comme tout le monde : elles attendent, dans une certaine sidération.

Et pourtant, s’il y a bien une activité qui est menacée, c’est celle-là. Cette semaine, la Katsucon dans le Delaware au USA a été annulée au grand scandale des fans. Quelques jours avant, c’était la ComicCon de Toronto qui baissait le rideau. En France, on scrute avec inquiétude Japan Expo Sud qui devrait avoir lieu le 5 mars à Marseille, ou encore le Paris Manga & Sci-Fi Show dont la 30e édition devrait s’ouvrir à la Porte de Versailles le 10 avril prochain. Et puis la Japan Expo du 15 juillet… Seront-ils affectés par une troisième vague de la pandémie ?

Le Cosplay survivra-t-il au Covid ?
Comment des événements rassemblant autant de personnes survivront-ils au Covid ?

Il faut dire que ces grands moments de convivialité où chacun construit ses costumes et se retrouve en grande tenue pour se faire des « Free Hugs » à qui mieux mieux ne sont plus trop de saison avec le Covid-19. Récemment, la communauté des gamers américains a été secouée lorsque Jarod Nandin alias « The South Park Guy », une figure du cosplay, est décédé à cause du virus. Ça casse l’ambiance…

Contre-mesures

Comment s’en sortir ? En segmentant les jauges : un événement de 30 000 personnes se trouvant divisé en cinq événements de 6 000 personnes avec, qui sait, des tests PCR à l’entrée ? Cela semble peu possible, surtout quand la jauge, comme c’est le cas pour la Japan Expo, dépasse les 240 000 visiteurs. Pour ce type d’entreprise d’événements, qui n’est quasiment pas financé par des fonds publics, à la différence d’un festival comme celui d’Angoulême, cette pandémie est une catastrophe.

La convivialité des festivals risque d’être affectée durablement. Les "Free Hugs" en particulier...

Alors les cosplayers font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils inventent des costumes avec des masques originaux qui garantissent la distanciation sociale et même mieux : ils organisent, parfois dans le cadre de leurs associations, des conventions online, pour le moment surtout au Japon et aux USA, aux noms ironiques : « Cancellation Con » (la convention de l’annulation), « Chaos Con » (la convention du chaos) ou encore « Quarantaine Cosplay »…

Avec un tel cosplay, les gestes-barrières sont garantis.

Comme nos cosplayers sont confinés chez eux, en raison d’un chômage total ou partiel ou parce que le lycée est fermé, les costumes se font de plus en plus sophistiqués et les séances sont filmées avec parfois des effets spéciaux « maison » en live sur TikTok, sur Instagram ou sur Facebook. Un spectacle en soi.

En attendant que la peste passe…

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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