Il y a le Cousin Hugues, éternel mélancolique insatisfait et désabusé, sa mère imbibée de champagne du matin au soir, sa cousine Anne-Pélagie, un amour incestueux mais platonique et Fipps la gouvernante anglaise. Tout ce beau monde s’agite et le Cousin Hugues livre son regard caustique sur cet univers…
Quand il joue au golf, le Cousin Hugues ne vise pas le trou, il vise l’ennui. L’ennui total, absolu. L’ennui rédempteur. Affalé sur son transat, le jeune homme n’a pas une minute à lui et quand la curiosité l’emporte, il prend le métro ! Vous l’aurez compris, la vie d’aristocrate n’est pas facile à vivre pour le Cousin Hugues. Avec une mère alcoolique qui a l’allure de la tour de Pise, une gouvernante un peu nunuche et une cousine qui se laisse peloter par "l’esprit d’entreprise", notre héros navigue dans un milieu que Max Braslavsky décrit finalement comme assez pitoyable.
La vision désabusée du jeune aristocrate fait souvent mouche et le gag en couverture ("Absolument ravi d’être enchanté") résume bien l’esprit cynique qui parcourt cet album au traitement graphique noir et blanc léché.
(par Laurent Boileau)
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