Alors qu’il coule une retraite paisible, Alexandre de Humboldt retrouve le virus du voyage exploratoire quand une jeune inconnue lui confie un carnet de son père, décrivant ses voyages en Amazonie. Humboldt veut en savoir plus et se lance sur les traces de celui qui était aussi un confrère.
Et il va également éveiller la jalousie d’un autre naturaliste, parti à ses trousses ! Une véritable course-poursuite dopée à l’ego scientifique. Malgré cette pression inédite, Alexandre de Humboldt s’approche du but : un royaume enfoui, avec en son cœur le secret des formes de vie terrestre. Un rêve d’explorateur, mais surtout un monde souterrain où rien ne semble rationnel.
Bien des références surgissent à l’évocation de ce périple placé sous le signe du panache d’un autre temps. Les récits de Jules Verne, côté littérature, mais aussi La Fille du professeur, de Sfar et Guibert. Plus récemment, Monster Club, de Masbou et Leprévost, s’avère encore plus proche de cette inspiration.
Fort du dessin, signé Froissard, qui crée une belle synthèse entre tradition et modernité, Le Dernier Voyage ambitionne de mêler esprit romanesque et plongée dans le merveilleux. Hélas, les personnages sont un peu fades et les rebondissements parfois embourbés dans une élégance maniérée. Le diptyque de Le Roux est incontestablement ambitieux mais il n’apporte pas cette petite étincelle qui le rendrait vraiment marquant dans un genre souvent visité.
(par David TAUGIS)
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