L’argument a été inventé par l’écrivain John Kendrick Bangs en 1884 sous le titre original de « A Victorian Christmas Spirit Story ». Une mention qui reflète bien les préoccupations de l’époque.
Journaliste, brièvement homme politique, et surtout rédacteur en chef de journaux importants, Bangs était connu pour ses nouvelles fantastiques et son humour caustique et ravageur. Il y a quelque chose d’Oscar Wilde dans sa façon de raconter, le Wilde du Fantôme de Canterville.
Ici, l’originalité, c’est que l’esprit tapageur se transforme en eau, s’insinuant partout dans la pièce qu’il hante. L’esprit d’une petite fille qui s’est noyée par caprice tourmente les locataires de cette chambre qui lui était destiné. Depuis 200 ans, la pièce est hantée sans qu’elle trouve la quiétude.
Le dessin est clair, narratif, sans jamais sacrifier à l’effet « gore », au spectaculaire. Il y a un peu de Will Eisner dans cette façon de dessiner avec ce trait fluide des personnages en pied, sans bord autour de la case. Une histoire racontée avec beaucoup de bonhommie, sans que ce soit jamais effrayant. Joli et précieux.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Le Fantôme de l’eau d’Harrowby Hall – Par Barbara Yelin – Traduction : Marc-Antoine Fleuret. Les Aventuriers de l’étrange