Accompagnés par deux albinths, Valnes, Valag, Kaliam, Dalïark et le jeune Jautry poursuivent leur périple à la recherche des origines du Feul, une mystérieuse maladie qui tue sans distinction hommes, femmes et enfants de toutes races…
La quête menée par les protagonistes se révèle dans ce deuxième tome comme un bon prétexte pour stigmatiser le manque de tolérance des peuples. L’expédition amène les protagonistes à confronter leurs us et coutumes. Condition de la femme, religion, croyance, tradition sont brocardées le plus souvent par le personnage de Valnes. Loin d’être manichéen, le discours sous-jacent de Jean-Charles Gaudin invite à la découverte, au respect et la compréhension de l’étranger plutôt qu’au jugement hâtif dénoué de réflexions. A la source de la haine se trouve l’ignorance. De plus, le Feul frappe sans distinction de race et de ce fait, la fraternité et l’entraide redeviennent nécessaires.
Le dessin et les couleurs de Frédéric Peynet sont remarquables. L’auteur développe un univers graphique mêlant réalisme familier et bestiaire fantastique. Si les scènes de jour sont parfois un peu uniformes sur le plan de la lumière, les nocturnes sont elles superbes. Le découpage en évitant les perspectives hallucinantes installe le récit dans une narration posée totalement adaptée.
"La fin risque de surprendre plus d’une personne. Certains vont apprécier, d’autres vont peut-être hurler au scandale." annonce Gaudin dans Suprême Dimension (N°10). Que nous réserve donc le scénariste pour la conclusion de ce triptyque ? Mystère…
(par Laurent Boileau)
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