1945. La guerre est terminée depuis quatre ans. La victoire des Alliés a mis fin au conflit à l’Ouest mais pas à l’Est où l’Armée rouge occupe toujours les faubourgs de Berlin. Le Charles de Gaulle, fleuron de la flotte dirigeable d’Air France, disparaît au nord du Groenland. Nestor Serge, reporter à France Soir, est chargé d’accompagner l’expédition de secours…
Jean-Pierre Pécau est devenu en quelques années un spécialiste de l’uchronie et du réalisme fantastique. Pour Le Grand Jeu, il s’associe de nouveau à Leo Pilipovic [1] et reprend la recette qui a fait le succès de L’Histoire secrète et Empire, à savoir une solide documentation historique lui permettant de revisiter l’Histoire agrémentée de phénomènes fantastiques.
Le postulat de départ est intéressant et pose indirectement la question des relations avec les régimes totalitaires. Ici, les Alliés préfèrent "un petit nazi sous contrôle à un gros stalinien à leurs portes". En gros, mieux vaut donc des nazis "repentis" à des soviétiques communistes. Que serait devenue l’Europe si Churchill et Roosevelt avaient accepté l’idée d’une paix séparée avec l’Allemagne nazie ? Il y a là matière à imaginer toutes sortes de scénario et à émoustiller le cerveau d’un Pécau, grand connaisseur de l’Histoire. Etait-il nécessaire d’y ajouter une dose de surnaturel avec ces loups-garous et ces foo fighters (phénomènes aériens étranges observés durant la Seconde Guerre mondiale) ? À voir selon la tournure des évènements…
(par Laurent Boileau)
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[1] dessinateur des tomes 4 et 5 de L’Histoire secrète